L’étude a été menée dans seize pays et compte 937 participants, tous atteints du syndrome de Lynch mais pas tous obèses. Les participants ont été suivis pendant dix ans et selon les auteurs, environ 50% des sujet souffriront d’un cancer colorectal.
Pendant deux ans, les participants ont pris soit deux aspirines par jour (600 mg), soit un placebo. D’après les résultats les obèses avaient 2,75 fois plus de risque de développer un cancer colorectal. Chez les participants ayant pris de l’aspirine, le risque de développer le cancer était le même qu’ils soient obèses ou non.
Sir John Burn, professeur de génétique clinique à l’Université de Newcastle a dirigé cet essai clinique et souligne que “Ces résultats sont importants pour les personnes souffrantes du syndrome de Lynch mais concernent aussi le reste de la population dont une grande proportion se débat avec son poids et cette étude suggère que le risque accru de cancer qui accompagne un excès pondéral peut être annulé en prenant de l’aspirine”. Ajoutant que “Cette recherche vient conforter une accumulation d’indices liant une inflammation accrue à un plus grand risque de cancer”.
D’après les chercheurs, un autre essai clinique plus étendu, avec 3.000 participants est prévu afin de tester les effets de différents dosages d’aspirine.
Étant donné les risques accrus d’hémorragie digestive et d’ulcère chez certaines personnes, il est déconseillé par le professeur Burn de commencer à prendre de l’aspirine régulièrement sans avoir consulté son médecin au préalable.
Texte : AFP / pg