Il est présent dans nos assiettes depuis des millénaires, mais son rôle risque de prendre de l’importance. L’ail semble en effet, offrir une résistance naturelle aux bactéries. Dans cette étude de l’Université de Copenhague, publiée dans la revue Scientific Reports, les chercheurs démontrent que certaines composantes de l’ail sont en mesure de détruire des composants importants dans les systèmes de communication de la bactérie qui impliquent des molécules d’ARN régulatrices.
Déjà en 2012, les chercheurs découvraient que l’ail était capable « d’inhiber » les bactéries, grâce à un composé sulfureux, baptisé « Ajoène ». Dans cette nouvelle étude, les chercheurs se sont concentrés sur l’effet de l’Ajoène sur deux bactéries distinctes : Staphylococcus aureus et Pseudomonas aeruginosa.
La première est une bactérie connue pour être extrêmement pathogène, l’autre comme étant responsable d’infections nosocomiales. Surtout, elles se traitent normalement, de façon différente. Pourtant, l’ail est capable de les affronter en même temps. Non seulement l’Ajoène désactive les molécules d’ARN de la bactérie, mais il cause des dégâts au biofilm de la bactérie. Grâce à cela, il devient ainsi plus facile pour les médicaments d’agir sur l’infection.
L’ajoène pourra être un complément intéressant lorsqu’il est utilisé avec des antibiotiques explique Tim Holm Jakobsen. Ce qui donne un espoir nouveau dans la lutte contre les infections chroniques, telle que la fibrose kystique, souvent compliquée et longue à traiter. Une entreprise privée s’intéresse déjà au procédé et devrait mener des essais cliniques prochainement.
Comme quoi, un simple élément de notre quotidien renferme parfois des secrets bien gardés.