La télémédecine est désormais une réalité. Les Français vont donc pouvoir consulter un médecin généraliste ou spécialiste depuis leur domicile, via un appel vidéo. Mesure phare de la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, cette mesure cherche à « réduire les délais de prise en charge trop longs, simplifier les consultations pour les patients atteints d’affection de longue durée et améliorer la qualité de vie des malades ».
Côté praticiens, malgré de nombreuses tractations, la consultation ne sera pas plus chère ; les modalités de prise en charge restant inchangée. Comme l’explique l’Assurance Maladie, « une téléconsultation est facturée entre 23 et 58,50 euros, selon la spécialité et le secteur d’exercice du médecin ».
Il faudra tout de même s’équiper d’un matériel vidéo permettant une connexion sécurisée, afin de garantir la protection des données médicales. Le choix de cet équipement n’est pas imposé, mais le médecin doit s’assurer lui-même que le logiciel et son matériel respectent les critères.
La téléconsultation se veut simple d’utilisation. Elle relève du médecin, qui doit juger de la pertinence d’une prise en charge médicale à distance plutôt qu’en face à face. Le patient reçoit ainsi en amont, un lien de connexion, pour se connecter à l’heure prévue avec le professionnel de santé. Il peut, si nécessaire, être invité à se rendre vers un cabinet ou chariot de téléconsultation (que l’on trouve dans les maisons de Santé ou dans certaines pharmacies) ou être assisté d’un infirmier, si cela est nécessaire. Enfin, comme dans une consultation classique, le médecin peut prescrire des soins — la carte vitale n’est toutefois pas lue à distance, mais une feuille de soins est émise.