Le Dr. Nishant Agrawal, cancérologue et professeur de chirurgie de la tête et du coup et auteur principal de l’étude affirmait : “Nous avons démontré la possibilité de détecter et de mesurer l’ADN de ces cancers dans le sang et la salive”, précisant “nos tests indiquent que l’analyse génétique de la salive est le meilleur moyen de détecter des cancers dans la cavité buccale (langue, gencives, lèvres) tandis que l’ADN tumorale dans le sang paraît être plus efficace pour dépister des tumeurs situées dans la gorge comme le larynx, l’hypopharynx et l’oropharynx”. “Combiner les analyses génétiques du sang et de la salive pourrait être de ce fait la meilleure approche pour détecter tous les cancers de la tête et du cou”
Lors de cette étude, 93 patients diagnostiqués de l’un de ces cancers ont donné des échantillons de salive et 47 ont également du sang. Lorsque les cancers résultaient d’une infection par des virus du papillome humain (VPH), les chercheurs ont recherché de l’ADN des agents pathogènes dans le sang et la salive. Pour les autres tumeurs ils ont recherché des signatures de mutations génétiques.
Alors que les 46 tumeurs de la cavité buccale ont été identifiées par les analyses génétiques de la salive, 16 des 34 tumeurs de l’oropharynx, sept de celles du larynx (70%) et deux des trois cancers de l’hypopharynx, l’ont été. Les tests d’ADN cancéreux dans le sang ont permis le dépistage de 91% des tumeurs de l’oropharynx, 86% de celles du larynx et 100% de l’hypopharynx.
Même si ces résultats sont prometteurs, les auteurs estiment que des études sur des groupes plus étendus de malades et sujets sains doivent être réalisées avant d’établir l’efficacité de cette technique de détection de l’ADN tumoral.
Texte : AFP / pg