Selon une étude dirigée par le Dr Katie Hampson de l’Université de Glasgow et publiée le 16 avril 2015 ( DOI: 10.1371/journal.pntd.0003709), 160 personnes meurent chaque jour de la rage. Il s’agit de la première étude portant sur l’impact humain et économique de la rage à échelle internationale. Même s’il existe un vaccin permettant d’éviter la maladie, 59 000 personnes mourraient chaque année de la rage transmise par les chiens.
Par ailleurs, au delà des pertes humaines importantes, la rage aurait des impacts économiques. Les auteurs de l’étude évalue son coût annuel à 8,6 milliard de dollars américains. Les morts prématurées, les vaccins, les pertes de revenus des victimes de morsures sont les principales causes de ce coût élevé.
Il apparaît nécessaire de contrôler le virus dans les pays les plus pauvres, car la rage y est fortement présente. L’Afrique Subsaharienne a le taux de mortalité le plus élevé alors que l’Inde compte le plus de morts, avec 20 000 décès annuels. L’éradication du virus passe par la vaccination canine et humaine. Un travail coordonné des secteurs de santé publique et animale peut sauver des nombreuses vies notamment dans les pays les plus pauvres et les plus touchés par la maladie. Les pays où les pertes humaines provoquées par la maladie ont été pratiquement éliminées sont ceux qui ont investi dans la vaccination canine.
Les résultats de cette étude mettent en évidence l’importance du suivi de l’évolution du virus de la rage. Car cela permet d’évaluer le succès des campagnes de sensibilisation et prévention.
En France, la rage a disparu depuis 2001. Elle reste une maladie à déclaration obligatoire, dont la vaccination systématique est préconisée pour certaines professions, telles que vétérinaires, gardes-chasses…
Teste : esanum / gm
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