Une étude récente, réalisée du 18 au 23 mars 2015 sur un échantillon de femmes françaises âgées de 15 à 50 ans, montre que l’usage et les effets de la contraception d’urgence (plus particulièrement de la pilule du lendemain) sont encore assez mal connus.
L’objectif de ce médicament, vendu sous forme de comprimé, est d’empêcher une grossesse éventuelle après un rapport mal ou pas protégé.
L’ étude, réalisée par Harris Interactive, démontre que 94% des Françaises ont déjà entendu parler de la pilule du lendemain mais que plus de la moitié, soit 65%, estiment ne pas avoir été assez bien informées sur ce produit.
Les Françaises pensent en effet à 78% que cette contraception empêche l’implantation d’un œuf dans l’utérus et 41% d’entre elles pensent qu’elle équivaut à une interruption de grossesse.
Moins d’un quart des répondantes pensent que la pilule du lendemain doit être prise 24h après le rapport sexuel pour être efficace. Or plus tôt ce médicament est absorbé, moins le risque de grossesse est important.
Deux contraceptions délivrées dans les pharmacies
En France, il est possible de se procurer deux types de pilules du lendemain, toutes les deux fabriquées par le même laboratoire pharmaceutique, HRA Pharma et génériques.
La première, appelée levonorgestrel, doit être prise au maximum trois jours après le rapport non protégé pour être efficace. Elle coûte 7 euros et est vendue dans toutes les pharmacies sans ordonnance.
L’acétate d’ulipristal se montre encore plus effective puisqu’elle agit jusqu’à cinq jours après la prise de risque mais est plus chère que la première. Jusqu’à aujourd’hui, cette dernière ne pouvait être délivrée que sur prescription mais, suite à une décision de la commission européenne, elle sera cette année également vendue en accès libre et coûtera 19€70 au lieu des 23,59 actuels.
Les mineures ont, depuis 2000 le droit d’acheter une de ces contraceptions sans l’accord préalable des parents ou une ordonnance. Les jeunes filles, présentant un risque de grossesse, peuvent désormais s’adresser aux infirmières scolaires, qui ont obtenu la permission de délivrer des contraceptions d’urgence.
En 2010, 24 % des femmes entre 15 et 49 ans auraient eu recours à la pilule du lendemain selon le baromètre santé effectué par l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes).
Source : AFP