La réforme du troisième cycle des études médicales prévoit l’abolition des DESC et la mise en place de DES filiarisés afin de répondre aux problèmes de démographie médicale. La modification de la durée de l'internat de certaines spécialités fait partie intégrante de cette réforme. Pour chaque spécialité, un schéma en trois phases est prévue : la phase “socle” (1) d’un an permettant l’acquisition des connaissances de base, la phase d’approfondissement (2) qui se terminera par la thèse de doctorat et enfin, la phase de consolidation (3) d’un an, consistant en une responsabilisation sous forme d’assistanat obligatoire pour tous. Cette dernière phase n'étant accessible qu’une fois la thèse validée.
Actuellement, la durée de formation des internes est de trois à cinq ans selon les spécialités. La réforme prévoit un internat de chirurgie de 6 ans tandis que le cursus en cardiologie, néphrologie et hépato-gastro-entérologie sera lui effectué en 4 ans. C’est là que le bât blesse. En effet, l’Association Française des Internes d’Hépato Gastro Entérologie et l’ensemble de la profession réclamait un internat en 5 ans.
Les médecins Anesthésistes-Réanimateurs sont eux aussi concernés par la réduction de leur durée de formation. Ils sont par ailleurs contre la mise en place, en l’état, du co-DES, qui après un an de formation commune se scindera en deux branches : l’Anesthésie Réanimation et la Médecine Intensive Réanimation.
Ainsi, le 25 mars 2017, l’InterSyndicat National des Internes déposait un préavis de grève en date du 31 mars 2017 pour tous les internes d’Anesthésie Réanimation et d’Hépato-Gastro-Entérologie souhaitant rejoindre le mouvement.
Attendue depuis 2009 par la profession, la réforme prévue par les Ministères de l’éducation et de la santé ne correspond pas aux attentes. Surtout, que les négociations se sont déroulées peu avant les élections dans un contexte
Conscients des enjeux qu'une telle réforme pourrait avoir sur l'avenir de la médecine française, les internes ont lancé une pétition destinée aux candidats de la Présidentielle, intitulée : “Appel du 18 avril : Ne sacrifions pas la formation des médecins et la santé des Français !”. Jusqu’à présent près de 3500 signatures ont été récoltées.
Un document de l’European Junior Doctors, daté du 22 avril et partagé par l’ISNI sur les réseaux sociaux, révèle un soutien international apporté aux internes français. L