Publiée dans la revue The Lancet Psychiatry, cette étude restreinte s’est penchée sur le cas de 26 participants : soldats, pompiers ou policiers. Malheureusement ce groupe cible n’as pas été comparé avec un autre groupe « fictif » ayant consommé un placebo. Les sondés étaient drogués « à leur insu » sans avertir le médecin traitant.
L’objectif de l’étude était d’observer les bienfaits de l’ecstasy à doses faibles, sur l’accompagnement d’une psychothérapie. Exposés à des doses différentes de MDMA, un psychostimulant de la classe des amphétamines (3,4-méthylènedioxy-N-méthylamphétamine), les patients étaient ensuite suivis par une nuit en observation, des entretiens téléphoniques et des rendez-vous avec des psychothérapeutes.
Les conclusions de l’étude sont doubles : oui, la MDMA consommé de façon thérapeutique réduit les symptômes de stress post-traumatique mais les patients ont aussi expérimentés les effets négatifs classiques de cette drogue : angoisses, dépression voir envies suicidaires, tensions musculaires et insomnies.
Cette étude est donc évidemment à nuancer. Non seulement le groupe statistique de départ était trop faible, mais des questions éthiques se posent, car la MDMA est toujours considéré comme un stupéfiant.
« La demande non satisfaite de traitement contre le stress post-traumatique, particulièrement chez les anciens combattants et les personnels d'urgence, ne fait pas de doute. Cependant, la possibilité de généraliser la psychothérapie assistée par MDMA pour la psychiatrie plus ordinaire reste à établir » soulignent deux professeurs en psychiatrie à la lecture de l’étude.