La fièvre hémorragique s’est répandu dès décembre 2013 et l’ONU et les experts se sont étonné du temps, qu’il a fallu à l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) pour tirer la sonnette d’alarme. L’ « urgence sanitaire mondiale » a été déclarée en août 2014 alors que les ONG locales avaient, bien plus tôt, commencé à alerter sur la situation dans les trois pays d’Afrique concernés.
La question principale posée par le groupe d’experts est : « Pourquoi les avertissements précoces n’ont-ils pas reçu une réponse effective et adéquate ? ».
Il est par ailleurs reproché à l’OMS d’avoir travaillé en solo au lieu de collaborer avec les ONG sur place et les autres agences de l’ONU. Selon les experts, ces erreurs auraient pu « éviter la crise » et empêcher la création de la Mission des Nations Unies pour la lutte contre Ebola (UNMEER).
Cependant la présidente du groupe d’expert, Barbara Stocking, a reconnu que « la responsabilité ne peut reposer sur une seule personne », en faisant référence à la directrice générale de l’OMS, le Dr Margaret Chan, et que le rapport avait également pour objectif de proposer des solutions.
Ne pas recommencer les mêmes erreurs
Afin qu’une telle crise ne reproduise plus, les experts ont établi d’autres raisons de la propagation de l’épidémie ainsi que des propositions concrètes à adopter par l’ensemble des états membres de l’OMS. Ces derniers devront se réunir en Assemblée générale annuelle d’ici quelques jours à Genève. Ebola et le rapport des experts seront au cœur des discussions.
Différentes mesures, telles que la mise en place d’un fond d’urgence, d’une force internationale d’intervention sanitaire mobilisable immédiatement et d’une équipe pluridisciplinaire dont la seule fonction serait de répondre à l’urgence sanitaire sont préconisées. Dans le document, il est par ailleurs question de revoir la structure de commandement au sein de l’ Organisation mondiale de la santé. Cette dernière devrait, selon les experts, se prononcer avant le mois de janvier 2016.
Les traditions locales qui ont pu bloquer la mise en place de consignes d’inhumation afin d’endiguer la propagation de l’épidémie sont parmi les autres raisons évoquées pour expliquer la difficulté à contrôler le virus Ebola. Un travail plus étroit avec les ONG locales auraient pu aider le travail de l’OMS et les experts recommandent à l’avenir de meilleures collaborations entre ces structures.
Source : AFP