En effet, les règles peuvent être pour certaines cultures très stigmatisantes, et handicapantes au quotidien selon le niveau social. C’est pourquoi l’Unicef comme d’autres associations (ONG), font de plus en plus de campagnes afin de récolter des dons pour offrir des kits d’hygiène pour menstruation aux jeunes filles et aux femmes qui ne peuvent avoir accès à ce que nous considérons comme conditions de confort standard. Alors que nous profitons de serviettes hygiéniques et de tampons dans notre société, les personnes les moins favorisées socialement ne peuvent parfois pas s’offrir le luxe de les acheter, ou d’autres femmes dans les pays en voie de développement n’y ont pas encore accès du tout.
Or, le point brûlant de ce manque de ressources et culture est l’éducation scolaire, car les filles réglées, ne peuvent se permettre d’aller à l’école durant leurs menstruations, restant consignées à domicile. Dans les pays du Sud, cela concerne les jeunes filles dès leurs plus jeune âge (dès 11 ans), car elles sont réglées plus tôt que dans les pays du Nord en moyenne, et, mises bout à bout, elles représentent jusque 2 mois d’absentéisme scolaire par an, ce qui défavorise largement l’accès des femmes à l’éducation.
C’est pourquoi il est important que les équipes humanitaires sur le terrain se préoccupent de ce sujet en ôtant le tabou et la honte qui peuvent être associés aux menstruations par certaines cultures, et fournissent à ces femmes des kits pour éviter la désinsertion scolaire en premier plan. Puis, il n’est pas à omettre que le management des menstruations dans des situations d’hygiènes précaires peut s’avérer très dangereux, à haut risques d’infections, notamment lorsque les femmes utilisent de plantes ramassées en protection, qui les irritent et sont sources de germes.
Ces kits, en fonction des moyens, se composent en nombre variable de serviettes hygiéniques lavables réutilisables, d’un sac hermétique pour transporter les éléments « souiller », à laver, de slips, d’un film imperméabilisé, d’un linge de toilette, et encore d’un petit savon. Certains kits plus « modernes » peuvent même contenir une coupe menstruelle, qui peuvent avoir une durée de vie d’une quinzaine d’années maintenant, et sont faciles à entretenir, nécessitant « seulement » un rinçage à l’eau claire et (si possible) potable et avec du savon, ou à défaut un essuyage avec un papier propre entre chaque utilisation.
Alors en cette journée, qui se prête à la sensibilisation, mobilisons nous pour que les femmes n’aient plus à subir leurs cycles menstruels comme un handicap à leur santé et à leur développement personnel, sociétal et intellectuel !
Si vous êtes intéressés, ce site internet est justement dédié à cette cause, et peut recevoir vos dons : //www.daysforgirls.org/
Texte : esanum