Les études de médecine sont un sport de combat, d’endurance. C’est bête et méchant. Soumises à sélection, il faut toujours être au top de la performance. Quand je dis toujours, c’est faux ! Il faut l’être en réalité que quelques jours de sa longue vie d’étudiant en médecine. Car si l’on est choisi sur concours l’évaluation ne se fait pas du tout au long terme, mais en quelques jours. Une session de trois jours à chaque semestre de la première année, puis une session de trois jours en fin de sixième année, et nous voilà attribué des numéros magiques, qui mieux que le destin, écrivent votre futur.
Il est donc facile de s’imaginer la grande pression qui règne et le stress qui presse les 8900 étudiants lors du passage des ECN. Le résultat de six ans d’effort quotidien, de rigueur, d’oublie de soi-même va se jouer en trois petits jours. La tension est à son comble, nous sommes mercredi 21 juin. Des milliers d’étudiants angoissés affrontent les dernières épreuves, leurs derniers duels contre ces satanées grilles de réponses aux QCM. Ce soir la croisade à la quête de leurs rêves se terminera enfin ! Ces combattants pourront finalement poser les armes, quitter leurs postes, relâcher la vigilance et ne plus craindre les classements. Il n’y aura plus qu’à attendre patiemment, dans la joie d’avoir fini et l’anxiété des résultats, leurs sentences.
Mais ce jeudi 22 juin, loin de toutes les réjouissances attendues, c’est de nouveau dans les salles d’examen que l’on retrouve nos étudiants de 6ème année.
Pourquoi ? A cause d’un non fonctionnement des organes responsables de l’élaboration des sujets. Autrement dit des personnes ayant de hautes responsabilités se sont laissées aller au manque de sérieux, de vérification, de professionnalisme, de communication qui ne sont encore une fois que les preuves d’un manque de respect envers ces étudiants.
A quand le contrôle continu ? A quand des études de médecine intelligentes ?