En janvier 2016, les plus de 90 ans étaient environ 0,75 million, alors que les 75-89 ans étaient 5,33 millions. D’après les chiffres présentés par le Professeur Paccalin, l’espérance de vie en 2060 devrait s’élever à 86 et 91,1 ans et alors qu’en 1950 les centenaires étaient au nombre de 200, ils devraient être 150 000 en 2050. Ces chiffres témoignent de l'évolution des populations.
Le vieillissement signifie la fragilisation de l’individu et est associé à une vulnérabilité et diminution des réserves fonctionnelles. Ces évolutions démographiques impliquent les transitions épidémiologiques suivantes :
Les profils des personnes âgées sont très hétérogènes et peuvent rapidement évoluer. Cela implique que les professionnels de santé soient attentifs à l’état général des patients, afin de distinguer parmi eux les fragiles.
Le patient fragile est le patient, qui parmi les critères de fragilité suivants, en présente au moins trois : perte de poids involontaire de plus de 5 kgs par an, fatigue déclarée, démarche lente, épuisement physique rapide : faiblesse musculaire et diminution de l’activité physique. Le patient considéré comme robuste est le patient qui ne présente aucun critère de fragilité, tandis que le patient « pré-fragile » est le patient qui présente un ou deux critères de fragilité.
La prise en compte de l’état de santé globale du patient et de son grade de fragilité nécessite une modification des pratiques. Pour le Professeur Paccalin, le vieillissement représente un enjeu central dans la prise en charge, celui de la « coordination des acteurs en se concentrant sur les patients ! ».