De là, quatre syndicats d’étudiants et de jeunes médecins (Anemf, Isnar-IMG, ISNCCA et l’ISNI) se sont réunis pour mener une enquête auprès des étudiants en médecine et des jeunes soignants sur l’état de leur santé mentale.
Près de 22 000 futurs et jeunes médecins ont répondu au questionnaire disponible en ligne entre le 31 janvier et le 1e avril 2017 et les résultats sont alarmants : 66,2 % déclarent souffrir d’anxiété et 27,7 % de dépression. 23,7 % ont également indiqué avoir déjà eu des idées suicidaires, dont 5,8 % dans le mois précédant l’enquête.
Le rythme de travail, les violences psychologiques et l’absence de soutien des supérieurs hiérarchiques sont autant de facteurs qui amènent les étudiants et jeunes médecins dans une détresse psychologique encore trop peu exprimée ouvertement.
Les organisations syndicales menant cette enquête souhaitent mettre en place un plan santé mentale pour les jeunes soignants, afin de prévenir tous risques psychosociaux.
Leurs propositions sont claires : une visite d’aptitude obligatoire et systématique pour tous les jeunes médecins à chaque changement de statut, une formation des médecin au management, le développement d’un temps d’échange entre jeunes soignants et professionnels qualifiés et surtout le respect de la réglementation du temps de travail et du repos.