En effet, l’INED rend publics des chiffres, indiquant que la forme d’avortement la plus fréquente depuis 2008 est l’IVG médicamenteuse dans le cadre de la médecine de ville : elle représente depuis 2011 55% des cas. Et si les femmes ont moins recours à l’IVG (on comptait 0,53 IVGen moyenne par femme en 2011, contre 0,66 en 1975), les avortements répétés sont eux plus fréquents. Cela signifie que les femmes qui ont avorté une fois ont plus tendance à répété la démarche. Les chiffres, certes faibles établissent qu’en 2011, 9,5% des femmes avortent deux fois et 4,1% trois fois ou plus pendant leur vie. Le nombre d’IVG répété a doublé entre 1970 et le début des années 2000, passant ainsi de moins d’une IVG sur dix à près de deux sur dix. C’est surtout dans les années 80, que les IVG de rang 3, c’est à dire précédés de deux plus anciens ont augmenté.
L’évolution croissante et la diversification des comportements conjugaux et sexuels est une explication plus que probable de cette tendance. Par ailleurs, ces chiffres remettent sur le devant de la scène un débat courant, celui de la contraception. On constate non seulement mais que les femmes sont nombreuses à avoir des problèmes pour trouvé une contraception adaptée, mais aussi que la contraception n’empêche pas toujours les grossesses non-désirées. En effet, en 2010 l’INPES faisait état de 48% de grossesses non-désirées chez les 18-24 ans, des chiffres expliqués par des accidents de préservatifs ou oubli de pilule mais aussi par une absence pure et simple de contraception. Par ailleurs, 40% des Français méconnaissent la contraception d’urgence. Cette dernière se distingue de la pilule du lendemain, en cela qu’ elle est utilisable jusqu’à 120 heures après le rapport non protégé.
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