La ministre de la santé, Marisol Touraine, a fait le déplacement à l’Institut de la vision de Paris. À cette occasion, des rétines artificielles lui on été présentées. Ces dernières pourraient redonner espoir à de nombreuses personnes, atteintes de rétinopathie pigmentaire, une maladie héréditaire provoquant une perte progressive de la vue.
En France, entre 20 et 40 000 personnes seraient atteints de cette maladie dont Jean, âgé de 72 ans, qui fait partie des premiers patients à porter une prothèse afin l’aider à retrouver la vue de façon partielle. Même si cela concerne uniquement les personnes ayant déjà vu, cette avancée devrait permettre aux malvoyants de percevoir des formes, mouvements ou contrastes au travers de flash.
Pour cela, les patients doivent porter des lunettes équipées d’une caméra miniature ainsi que d’un boîtier électronique permettant la transmission des informations captées par la caméra à l’implant oculaire, greffé sur la rétine. Le boitier permet de modifier les informations en stimulations électriques transmises au cerveau. Cette mini révolution permettrait à terme aux personnes atteintes de cécité de voir « au mieux 50 ou 60 pixels » annonce Serge Picaud, directeur de recherche à l’institut de la vison. Seuls le noir, blanc ou gris pourront être perçus mais le patient pourra percevoir de plus en plus d’obstacles.
Une amélioration longue mais sûre
« J’espère retrouver un peu de vue, d’autonomie, pouvoir regarder la télé », s’est exprimé Jean, très heureux de faire partie des 10 personnes en France à porter un implant rétinien.
Mais il est encore trop tôt pour voir les effets de cette opération qui agit sur du long terme mais le patient assure, lui, ressentir déjà des améliorations de sa vue.
A côté de ces outils technologiques, les malades atteints de rétinopathie pigmentaire et souhaitant se faire poser un implant, doivent également suivre une rééducation afin de stimuler la mémoire et petit à petit se rappeler de ce à quoi ressemblent les chiffres, les lettres ou encore les objets. Selon Serge Picaud, il pourrait même être possible dans un avenir proche que certains non-voyants puissent de nouveau être capables de lire des textes complexes.
Source : AFP