Cet outil est composé de 6 capteurs contenant chacun un système électromyographique (EMG), et un autre système analysant les mouvements (« motion system ») ; ceux-ci sont rattachés à un logiciel analysant les données récoltées par rapport à une base de données de sujets sains, sous formes de graphiques. En les plaçant au niveau de l’atteinte musculo-squelettique à sonder, les thérapeutes vont avoir la possibilité d’analyser les différentes performances de chacun des muscles utilisés lors de différents mouvements, au sein de la zone ou de l’articulation ciblée. Ainsi, à l’aide d’une méthode rapide et assez simple d’utilisation, une fois les capteurs correctement positionnés sur le patient, le kinésithérapeute pourra non seulement effectuer un bilan musculaire initial de son patient, mais également un suivi, en sauvegardant les données au long des séances et les visualisant sous un ensemble de graphiques correspondants.
Aussi, comme des graphiques sont créés grâce à la récolte de données en simultané des capteurs lors du mouvement, le patient pourra par lui-même constater l’amplitude des performances musculaires mises en jeu et déterminer à l’aide de son thérapeute, les exercices qui pourront le plus le faire progresser, en fonction des atteintes musculo-articulaires préférentielles.
Cette technique, sur lesquels sont penchés les chercheurs depuis octobre 2012, et qui devrait voir le jour définitivement le 30 septembre 2015, a requis quelques 2,8 millions d’euros selon les estimations. Ces recherches sont aidées notamment par les supports de l’Union Européenne et devrait être accessible financièrement de façon raisonnable aux professionnels concernés. Pour le moment, des données sur les « sujets sains » sont en train d’être récoltées pour étoffer la base de données.
L’IMA qui pourrait alors voir le jour bientôt dans les cabinets de kinésithérapie en Europe permettrait d’améliorer l’efficacité des thérapies en ciblant le travail plus précisément sur les muscles défaillant, de façon plus rapide et appropriée en récoltant des données quantitatives et permettant leur suivi.
Cependant, qu’en est-il de la relation thérapeute-patient ?
Dans tout cela, il ne faut pas oublier que le lien de confiance entre ces deux acteurs de la santé est primordial, et que la guérison, en plus d’être quantitative est avant tout qualitative pour les patients présentant des douleurs et/ou fatigues musculo-articulaires. Au-delà des pourcentages, le bien-être moral et social du patient est bien sûr un paramètre à ne pas négliger dans la prise en charge du patient, en dépit de la progression « concrète » estimée en pourcentages à achever !
Texte : esanum / pg