Cette dernière, jeune médecin, est passé en 2011 de l’autre coté du miroir. Cette année-là on lui diagnostique un sarcome. Au cours de sa prise en charge médicale, elle souffre du manque d’humanité de la relation médecin/patient. C’est pourquoi elle décide de mettre en place sur Twitter une campagne intitulée “#hellomynameis” (“bonjour mon nom est”) pour appeler le personnel soignant à reconsidérer son attitude vis à vis des patients. À ce propos, elle précisait lundi sur BBC: “Le fait que les gens ne se présentent pas m’a vraiment fait me sentir comme étant juste un corps malade, pas une personne”.
Le pronostic vital de la jeune femme est engagé, elle sait qu’elle n’ira pas mieux, sa démarche est surtout tourmmée vers les autres, comme elle l’annonçait dans le même entretien sur BBC : “J’espère vraiment que mon héritage apportera une pratique plus compatissante au coeur des soins pratiqués quotidiennement”. À travers cette démarche, Kate Granger insiste donc sur l’importance de mettre en place un contact humain et une relation de confiance dans la thérapie.
En France, un module de “psychologie médiacle” existe depuis quelques années pour les étudiants en médecine. Il s’agit de vingt heures de cours magistraux, qui se déroule au cours de la deuxième année, afin d’apporter aux futurs médecins des notions de psychanalyse et de psychologie systémique nécessaire pour comprendre les enjeux de la consultation et de la relation médecin/patient. À ce module théorique devrait s’ajouter une approche pratique dans les différents services. La campagne de Kate Granger aménera peut-être les systèmes d’enseignement de la médecine à évoluer.
source AFP