Dans son bilan annuel, l’agence sanitaire souligne que “la greffe ne permet plus seulement de sauver des vies, elle s’impose comme un atout thérapeutique majeur qui offre aux patients et à leur entourage une qualité de vie retrouvée”. En dix ans (2006-2015), le nombre de greffes d’organes a augmenté de près de + 35,2%. Par ailleurs, en France, en 2015, 54.659 personnes étaient porteuses d’un organe greffé (“greffon”) fonctionnel.
La liste nationale des personnes en attente de greffe de son côté ne cesse de croître, ainsi “elles sont aujourd’hui 21.378”, contre 20.311 l’an dernier. Une bonne moitié des greffes attendues étant des greffes de rein. Ainsi ces dernière sont les plus fréquentes et sont en progression de près de 8% par rapport à 2014 (3.232), suivies des greffes de foie (1.355), en progression de près de 6%.
Depuis quelques années, l’agence encourage notamment le prélèvement de reins sur donneurs vivants afin d’augmenter le nombre de greffons disponibles. Ainsi 547 donneurs vivants ont été prélevés d’un rein l’an dernier (contre 514 en 2014 et 302 en 2011), ce qui représente 15,7% de l’ensemble des greffes rénales. La greffe permet une amélioration de la vie des patients s’améliore, c’est pourquoi les donneurs vivants sont pour la plupart des membres de la famille ou de l’entourage d’un malade, devant subir des séances contraignantes de dialyse pour pallier la défaillance des reins. De même 24 greffes de foie partielles ont aussi été réalisées l’an dernier grâce à des donneurs vivants (12 en 2014).
Dans le cas du rein, la survie globale du greffon rénal pour les 24.147 malades ayant bénéficié d’une greffe entre 1993 et 2005 est de 90,4% à 1 an, 79,1% à 5 ans et 62,5% à 10 ans. Ainsi “au bout de 10 ans, près des deux tiers des greffons rénaux sont toujours fonctionnels”, note-t-elle. Ajoutant que les “médecins encouragent les personnes greffées à refaire du sport, ce qui leur permet de se réconcilier avec leur corps et d’enregistrer, au-delà des bénéfices thérapeutiques, des bienfaits psychologiques”.
Le taux d’opposition aux prélèvements après le décès d’une personne susceptible de donner ses organes est quant à lui “en légère diminution avec une moyenne nationale de 32,5% (33,5% en 2014)”.
Texte : AFP / pg
Photo : AFP