Ainsi, leur examen se déroule plus ou moins facilement, et pour les plus méfiants,on se doit d’adopter de nouvelles « techniques d’approche ».
Leur réticence à se laisser ausculter provient souvent de leur fatigue, de la peur de l’étranger, mais aussi d’une piqûre douloureuse qu’ils auraient eue pendant un séjour précédent à l’hôpital. Il peut donc être important de leur expliquer ce qu’on va faire (écouter son cœur, etc.) et leur montrer que ce n’est pas douloureux. Et ceci, peut se faire par l’intermédiaire du jeu bien sûr, car il faut trouver un moyen rassurant de communiquer avec son petit patient, d’entrer dans son monde sans effraction.
C’est ainsi que l’on se retrouve à ausculter les nounours puis leur propriétaire par exemple, ou encore à imiter un tigre dans la salle d’auscultation !
La semaine dernière, j’ai également pu découvrir un tout nouveau potentiel à un ancien serre-tête: grâce à lui, quelques enfants ont pu être distraits par un « oh regarde, ça brille ! Une étoile ! », et une petite fille qui était fatiguée de l’auscultation à la fin a pu se transformer subitement en une princesse très sage et enthousiaste, qui acceptait qu’on lui regarde les oreilles avant de partir.
Chez les adolescents ensuite, on peut se heurter au problème de leur pudeur, de leur « honte ». Par exemple, un patient bien connu du service à cause de sa maladie chronique devait cracher dans un contenant pour une analyse obligatoire. Or, il s’y refusait catégoriquement durant une semaine, sans qu’il avoue pourquoi. Finalement, un des médecins lui a promis de le faire en même temps que lui, ce qui fut un franc succès !
Au quotidien, l’écoute et l’imagination sont donc des outils très précieux et à ne surtout pas sous-estimer en pédiatrie !
Partir en Erasmus pendant des études de médecine c’est possible ! Lucie, étudiante en troisième année de médecine (FGSM3) a quitté la France en octobre pour étudié 2 semestres à Leipzig. Depuis son départ elle nous raconte chaque semaine ses aventures. Au fil de ses récits Lucie nous partage des expériences souvent dépaysantes, qui prouvent que la pratique médicale est différente d’un pays à l’autre.
Les autres chroniques de Lucie sont à découvrir : ici !