Une étude publiée hier révèle que l’argument commercial selon lequel les cigarettes légères seraient moins nocives grâce à leurs filtres ventilés est erroné.
Les chercheurs ont ainsi établi un lien entre l’augmentation du nombre de trou dans les filtres ventilés et l’augmentation du nombre d’adénocarcinomes bronchiques. Il s’agit d’une tumeur maligne qui, en France, représente environ 40% de l’ensemble des cancers bronchiques non à petites cellules.
Le Dr. Shields, directeur adjoint du centre de recherche sur le cancer de l’Université d’Ohio et co-auteur de l’étude explique dans un communiqué de presse, que les filtres modifieraient la combustion du tabac et conduiraient ainsi à la production de plus de cancérigènes sous forme de particules fines. Ces dernières atteignent ensuite les parties les plus profondes de bronches, endroit où les adénocarcinomes bronchiques se développent le plus souvent.
Si les appellations “light”, “légère” ou “mild” sont interdites depuis septembre 2003 en France, la commercialisation de ces cigarettes au filtre ventilé est autorisée. Les résultats de cette étude ne font que confirmer une réalité déjà connue, mais ils pourraient remettre en question la commercialisation des cigarettes “light” comme le souhaite les chercheurs.