La région de Madrid précise que deux cents personnes ont été placées en observation, mais elles “ne présentent pas de symptômes jusqu’à présent”.
Le virus se transmet principalement à l’être humain à partir des tiques et des animaux d’élevage. Il provoque la mort dans 10 à 40% des cas. Selon le Centre européen de prévention et contrôle des maladies (ECDC), ce virus a été détecté sur des tiques en Afrique, en Asie, au Moyen-Orient, ainsi que dans l’est et le sud-ouest de l’Europe. Si la présence du virus avait été détectée dès 2011 sur des tiques en Espagne, ce sont “les premiers cas de fièvre hémorragique de Crimée Congo diagnostiqués en Espagne”, a indiqué le ministère de la Santé.
Selon un rapport publié en 2011 par le ministère de la Santé, les oiseaux migrateurs venant d’Afrique pourraient avoir introduit les tiques porteuses du virus en Espagne.
La victime est décédé le 25 août dans un hôpital madrilène. La communauté autonome de Madrid a précisé dans un communiqué que “Tout indique que l’origine de sa maladie est un piqûre de tique (…) lors d’une promenade dans la campagne dans une localité de Castille-et-Leon”, au nord-ouest de Madrid. La transmission du virus entre humains peut survenir à la suite d’un contact direct avec du sang, des sécrétions, des organes ou des liquides biologiques de sujets infectés. Ainsi l’autre personne infectée est une infirmière hospitalière qui a pu être contaminée “en étant au contact avec les sécrétions” du patient dans une unité de soins intensifs. Elle est soignée, à l’isolement, et “son état est stable”.
En Europe, selon l’ECDC, des cas de transmission à l’homme ont été signalés en Albanie, Arménie, Bulgarie, au Kazakhstan, au Kosovo, en Russie, en Serbie, au Tadjikistan, en Turquie, au Turkmenistan, en Ukraine et en Ouzbekistan. En juin 2008, un premier cas a été diagnostiqué Grèce. D’après les autorités espagnoles, la Croatie a également été touchée par la maladie.
Texte : AFP / esanum
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