Lundi 12 décembre 2016 – 11:30 – 13:15 – Plénière – La fibromyalgie dans la vraie vie : à propos d’une enquête en ligne sur 4516 patients – Dr. F. Laroche -Laroche présentait les résultats de l’étude
Lors du congrès français de rhumatologie 2016, les résultats la plus grande enquête française sur le vécu des patients atteints de fibromyalgie a été présentée. La maladie douloureuse et handicapante souffre encore d’un manque de reconnaissance.
En introduction, l’oratrice, le Pr Françoise Laroche, rhumatologue au Centre d’évaluation et de traitement de la douleur à l’Hôpital Saint-Antoine, a rappelé le poids humain et économique important de la fibromyalgie, qui touche environ 1,6 % de la population.
L’auto-questionnaire Sanoïa comptant 103 questions a été rempli en ligne par 4516 patients atteints de fibromyalgie entre le 12 mai et le 15 septembre 2014 (93 % des participants étaient des femmes). Le score QIF moyen des patients s’élevait à 51/100, ce qui implique que les patients souffraient dans l’ensemble de fibromyalgie modérée.
Le délai diagnostic moyen est une donnée marquante de l’enquête. Ce dernier s’élève à cinq ans. 54 % des médecins ayant établi le diagnostic sont des rhumatologues, 37 % des médecins généralistes et 22 % des médecins de la douleur. Des données, qui témoignent de la méconnaissance de la maladie.
Les symptômes autres que ceux de l’appareil locomoteurs ont eux aussi leur importance dans la manifestation de la maladie. En effet la fatigue chronique (98 %), les douleurs et la fatigue générale permanente (90 %), les troubles du sommeil (90 %) ou encore les céphalées sont les manifestations de la fibromyalgie les plus évoquées.
La vie quotidienne des patients apparaît profondément impactée par la maladie :
En conclusion, une importante différence de qualité de vie en fonction du degré de sévérité de la maladie est constatée ; les formes peu sévères s’avèrent bien intégrées en dépit de la maladie. Par ailleurs, trois clusters de sévérité ont pu être mis en évidence par l’enquête : le sentiment d’injustice, le statut professionnel et les revenus faibles dans le foyer. La collaboration avec la médecine du travail s’avère primordiale, car les arrêts de travail liés à la maladie sont fréquents.
Texte : esanum / pg
Source : 29ème Congrès Français de Rhumatologie
Photo : masuti / Shutterstock