Les récents attentats ont été les plus meurtriers sur le territoire français depuis la seconde guerre mondiale. A Paris, le 13 novembre 2015, ce sont 137 morts et 413 blessés, victimes d’attaques terroristes. A Nice, l’attentat a coûté la vie à 87 personnes et en a blessé 458.
Les armes de guerre étant principalement utilisées par les terroristes, les services d’urgence ont dû faire appel à l’expertise de la médecine militaire. Chirurgiens, anesthésistes et médecins d’urgence sont désormais formés pour les préparer à limiter les dégâts en cas de nouvelle attaque sur le sol français.
Dès la rentrée universitaire prochaine (2017-2018) les étudiants en médecine de deuxième année seront également dispensés de cours sur les techniques de médecine-militaire appliquées aux victimes d’attentats. Cette formation consistera à maîtriser l’extraction des corps, leur disposition selon la blessure, la pose d’un garrot ou d’un pansement compressif et l’appel des secours.
Une formation qui devrait également s’élargir aux médecins généralistes, aux pharmaciens et dentistes, afin que tout soignant, quelque soit sa spécialité, puisse intervenir en cas d’attaques.
« Il apparaît aussi que les grands centres hospitaliers, se sont adaptés à la prise en charge d’un afflux de blessés graves. Il faut maintenant que les hôpitaux de l’ensemble du territoire national puissent s’organiser pour faire face à de telles éventualités, y compris dans les zones où la densité médicale est beaucoup plus faible », explique l’AP-HP dans un communiqué.
Dans la gestion d’un évènement d’urgence de grande ampleur comme un attentat terroriste, de nouvelles procédures ont été également mises en place pour identifier plus rapidement les victimes et informer les proches.
Passer l’urgence, les experts français préconisent une mobilisation accrue de psychologues et psychiatres qui doivent prendre en charge rapidement les victimes, les proches des victimes ainsi que les premiers intervenants sur les lieux.
Mesure non négligeable quand il est prouvé qu’une personne sur trois qui est soit victime, proche d’une victime ou intervenant sur les lieux d’une attaque terroriste sera susceptible de développer un syndrome de stress post-traumatique.
Les auteurs de cette analyse sur leur retour d’expérience expliquent que « les urgences des hôpitaux doivent se préparer à faire face à différents scénarios, incluant des attaques chimiques et des attaques terroristes visant des enfants ou des intervenants en soins d’urgence ».