Éventration sur ancienne laparotomie médiane d’un cancer du colon
Le patient présente une volumineuse éventration sur ancienne laparotomie médiane d’un cancer du colon. Le patient de 65 ans s’est présenté en consultation de chirurgie viscérale pour une gène abdominale et une aggravation récente des douleurs. Le patient avait été operé cinq ans auparavant d’un cancer colorectal traité par laparotomie xypho-pubi
Le patient présente une volumineuse éventration sur ancienne laparotomie médiane d’un cancer du colon.
Le patient de 65 ans s’est présenté en consultation de chirurgie viscérale pour une gène abdominale et une aggravation récente des douleurs.
Le patient avait été operé cinq ans auparavant d’un cancer colorectal traité par laparotomie xypho-pubienne. En raison de son obésité abdominale une éventration, que le patient laissa évoluer pendant cinq ans, est apparue peu de temps après l’opération. A l’interrogatoire le patient ne présentait pas de troubles digestifs, mais présentait cependant des douleurs importantes et ponctuelles, de plus en plus fréquentes ainsi qu’une gêne très importante dans ses activitées de la vie courante et dans des positions telles que couché, assis.
Devant son antécédent de cancer, un scanner abdomino-pelvien a été réalisé. Ce dernier montra seulement une volumineuse éventration et l’absence de complications. Un bilan pré-opératoire classique fut réalisé sans anomalie présente.
Une chirurgie d’abord mixte fut réalisée:
- Dans un premier temps coelioscopique : une adhéliosyse fut réalisée. La mise en pratique de cette technique fût difficile en raison de l’obésité du patient.
- Dans un deuxième temps devant l’énorme poche d’éventration un abord direct abdominal fut effectué afin d’enlever la poche péritonéale de l’éventration et de pouvoir correctement refermer la paroi musculo-aponévrotique. Après fermeture de celle-ci et la réintégration de l’éventration dans la cavité intra-abdominale et avant la suture cutanée, deux drains sous-cutanés furent posés en prévention de la formation d’un épanchement sérotique, en raison du très volumineux décollement musculo-cutané. Les risques de ce type d’épanchement sont l’infection et l’hémorragie.
- Le troisième temps opératoire revient à nouveau en technique coelioscopique pour placer et fixer la plaque de renforcement pariétal. Ici une plaque de grande dimension ( 20*15 cm) fut posée.
Les suites opératoires furent simples et il a été fortement insisté auprès du patient sur l’importance d’une perte de poids.
Texte : esanum / sc
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