Alors que dans la version de 2010, les experts avertissaient encore sur l’impact sur la santé d’une trop grande consommation de cholestérol et recommandaient une limitation à 300 milligrammes par jour, soit l’équivalent d’un steak ou de deux œufs, en manger en plus grande quantité serait aujourd’hui sans danger. Selon eux, « Le cholestérol n’est pas un nutriment dont on doit s’inquiéter si on en consomme trop » ajoutant qu’il n’existe pas de corrélation entre la consommation de choléstérol et le taux de ce dernier dans le sang.
Ces annonces viennent contredire le discours général des cardiologues qui ont toujours soutenu qu’en mangeant des aliments trop riches en cholestérol, les risques de souffrir de maladies cardiovasculaires étaient augmentées. Hors les récentes recherches montrent que les graisses saturées, que l’on trouve dans les produits laitiers, le lait de coco, les viandes grasses ou encore les pâtisseries, seraient plus à même de provoquer de l’athérosclérose ou des plaques à l’intérieur des artères. Comme en 2010, le comité recommande donc de les limiter et de ne pas dépasser 8 % du total des 2000 calories consommées par jour en moyenne.
Les aliments ou boissons dans lesquels du sucre est ajouté, comme le jus de fruit ou les sodas, et consommés en quantité aux États-Unis, représentent les plus gros risques pour la santé. Dans le nouveau rapport, il est préconisé aux citoyens américains, fortement touchés par l’obésité, de limiter la consommation à 10 % du nombre total des calories habituellement ingurgitées, soit l’équivalent de 20 à 30 cuillères par jour de sucre.
Ce qui, par contre est recommandé par ces experts, est d’adopter un régime méditerranéen, c’est à dire composé de céréales entières, de fruits à coque et graines, de viande pauvre en calorie ou encore de fruits et légumes. Non seulement, cela pourrait avoir un effet bénéfique sur la santé en général mais aussi sur l’environnement. C’est d’ailleurs la première fois qu’un comité chargé de rééditer le guide diététique américain prend en compte le critère environnemental ce qui réjouit les écologistes. « L’introduction d’un critère environnemental dans ces recommandations pour le nouveau guide diététique représente un énorme pas en avant », s’est exprimé une responsable de l’ONG, Friends of Earth, Lari Hamerschlag.
Cette expertise est désormais entre les mains des deux ministères américains, de la santé et de l’agriculture, qui décideront d’ici 45 jours si ce nouveau guide peut être adopté ou pas. Jusqu’à présent, aucun des comités ne s’est vu rejeter ses propositions.
Source AFP