Ce sont 3 semaines de cours intensifs, dans un domaine bien précis, et en l’occurrence : la médecine d’urgence. Mais il ne s’agit pas là de simples cours en amphithéâtre et d’un apprentissage « passif », non, les cours magistraux ne représentent qu’une seule partie de l’ensemble de ce cours. Car POL signifie « Problem Orientiertes Lernen », soit : Apprentissage orienté par des problèmes, des cas cliniques à résoudre en autonomie.
En effet, nous avons été répartis en groupes de 10 personnes, avec un médecin comme « tuteur » et tous les matins nous nous réunissons ainsi dans une petite salle où notre tuteur nous distribue des cas cliniques, que l’on doit résoudre pas à pas (dégager les informations utiles, faire la liste des examens à demander établir des diagnostics différentiels… et en justifiant !) à l’aide de nos connaissances et de e-books médicaux sur des Ipads mis à disposition. Le tuteur a simplement un rôle de « modérateur » dans nos débats, et décide de quand nous pouvons passer à la prochaine étape du cas. Ces tutoriels nous permettent de mettre de nouveau en pratique nos connaissances et repérer nos lacunes, de communiquer avec les autres, d’argumenter nos idées et d’écouter les propositions des autres personnes. On en apprend réellement beaucoup. De plus, à chaque cas on dégage des axes d’apprentissage que l’on doit approfondir chez soi pour l’examen.
C’est après ces réunions du matin que nous avons des cours magistraux, dont le contenu ne nous est pas révélé à l’avance, car bien souvent ils viennent compléter la problématique que l’on a traitée juste avant.
Une importante partie de ce cours est la partie pratique !
Nous allons participer à une après-midi entière de simulations de situations, mais nous devons surtout nous préparer à l’OSCE – l’Objective Structured Clinical Examination– en nous inscrivant à la Lernklinik et en étudiant les procédés pratiques chez nous auparavant. L’OSCE est un examen pratique et oral qui va se dérouler sur 2 jours, où seront testées nos connaissances et compétences face à la clinique quotidienne en médecine d’urgence. Par exemple, nous devons nous entraîner aux ECG d’urgences, aux intubations, ainsi qu’aux techniques de CPR (cardiopulmonary ressucitation), donc de massage cardiaque et de défibrillation ainsi que des thérapies à mettre en route en fonction des cas, etc…
Ce cours est alors très intensif, mais trépidant et extrêmement formateur !
Partir en Erasmus pendant des études de médecine c’est possible ! Lucie, étudiante en troisième année de médecine (FGSM3) a quitté la France en octobre pour étudié 2 semestres à Leipzig. Depuis son départ elle nous raconte chaque semaine ses aventures. Au fil de ses récits Lucie nous partage des expériences souvent dépaysantes, qui prouvent que la pratique médicale est différente d’un pays à l’autre.
Les autres chroniques de Lucie sont à découvrir : ici !