Les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ont mené ces deux études, publiées dans le Journal of the American Medical Association (JAMA). Les résultats, provenant de l’analyse des données de 2.638 hommes et 2.817 femmes (adultes) d’une moyenne d’âge de 47 et 48 ans respectivement et de 40.780 enfants et adolescents de 2 à 17 ans, témoignent du peu d’impact des efforts mis en oeuvre afin d’inciter les Américains à perdre du poids, ou tout au moins le stabiliser. Au total, 38% des adultes et 17% des adolescents sont obèses aux Etats-Unis.
Par ailleurs, si un autre tiers des Américains est considéré en surpoids, avec un IMC de 25 à 29, l’étude montre qu’en 2013-2014 plus de 5% des hommes et près de 10% des femmes étaient de grands obèses avec un IMC de 40 et plus. En ce qui concerne les enfants, 5,8% souffrent d’une obésité extrême.
D’après l’étude, l’obésité a diminué chez les deux-cinq ans au cours des 25 dernières années mais elle s’est accrue chez les adolescents.
Ces chercheurs ont constaté que le tabac avait une emprise sur le poids des hommes, les hommes fumeurs étant en effet plus minces, chez les femmes, le fait de fumer n’a aucune emprise sur le poids. Toutefois celles qui ont fait des études supérieures étaient nettement moins obèses.
Entre 1980 et 2000, l’obésité a fortement augmenté aux Etats-Unis chez les hommes et les femmes. Cette tendance s’est ensuite poursuivie jusqu’en 2003-2004 chez les deux sexes, mais seulement chez les femmes entre 2005 et 2014 sans que les chercheurs puissent expliquer ces différentes évolutions.
Le Dr Howard Bauchner, éditeur en chef du JAMA a commenté ces résultats et estimé dans un éditorial que “La plupart de la recherche médicale s’est concentrée sur le développement de nouveaux traitements et procédures chirurgicales (anneaux gastrique…) pour combattre l’obésité mais cette approche ne résoudra pas ce problème” ajoutant que “Peut-être que les avancées en génétique permettront de percer les mystères de l’obésité mais cela prendra du temps et des solutions plus immédiates sont nécessaires”.
Selon lui, l’épidémie d’obésité doit être combattue en donnant la priorité à la prévention, même si les résultats des programmes actuellement en place n’ont pas à ce jour eu un grand succès.
Texte : AFP / esanum
Photo : Suzanne Tucker / Shuterstock