Le Gardasil, vaccin contre les infections à papillomavirus (HPV), principales causes des cancers du col de l’utérus, avait été mis en cause dans la survenue de scléroses en plaques, de lupus, d’encéphalomyélites aiguës disséminées (inflammations du système nerveux central) et de myofasciites à macrophages (maladie qui se traduit par des douleurs musculaires et une fatigue chronique).
D’après une source judiciaire, qui s’est exprimée auprès de l’AFP: “Aucune pathologie n’a été reconnue comme étant en lien de causalité directe avec ce vaccin”. Le parquet de Paris avait confié les investigations aux gendarmes spécialisés dans les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp) et a classé l’enquête le 26 octobre.
L’analyse du parquet fait, de plus, écho à celle de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), qui avait assuré en septembre que les vaccins contre les infections à papillomavirus (HPV) n’entraînaient “pas d’augmentation du risque global de survenue de maladies auto-immunes”. L’ANSM avait mené une étude avec l’Assurance maladie sur plus de 2 millions d’adolescentes.
Par ailleurs l’ANSM a estimé que “les bénéfices attendus de cette vaccination en termes de santé publique restent bien plus importants que les risques auxquels elle peut exposer les jeunes filles”. Si elle notait une augmentation du risque de syndrome de Guillain-Barré, dans des proportions limitées, 1 à 2 cas pour 100.000 filles vaccinées, cela ne permet pas de remettre en cause la balance bénéfice-risque.
Pour rappel, la vaccination est recommandée, en France, par le Haut Conseil de la santé publique pour les jeunes filles entre 11 et 14 ans, avec un rattrapage possible jusqu’à 19 ans. Le cancer du col de l’utérus est le onzième cancer en termes d’incidence chez la femme en France. Près de 3.000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année dans le pays et le nombre de décès liés à ce cancer est de 1.000 par an.
Texte : AFP / pg
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