Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), c'est le quatrième cancer le plus fréquent chez les femmes en général et son taux de mortalité est particulièrement élevé. Dans la plupart des cas, en fait, les symptômes apparaissent lorsque la tumeur a atteint un stade de gravité élevée. Le fait que le cancer du col de l'utérus soit si répandu et mortel est paradoxal, car nous disposons aujourd'hui d'outils efficaces pour prévenir son apparition. La meilleure stratégie consiste à faciliter l'accès aux méthodes de dépistage et de prévention, y compris la vaccination contre Papilloma Virus (VPH), qui représente 99 % des cancers du col utérin.
Selon une étude récente, dans seulement deux ans, l'incidence du cancer du col de l'utérus en Australie sera si faible que l'on considérera les cancers rares. En détail, l'étude estime qu'il n'y aura que six nouveaux cas pour 100 000 personnes dans une année. D'ici 2028, on s'attend à ce que le taux diminue encore davantage, pour s'établir à moins de quatre nouveaux cas pour 100 000 habitants. Et ce ne sont pas seulement les nouveaux cas qui vont diminuer, mais aussi les décès. Si l'Australie maintient ses efforts de prévention actuels, d'ici 2034, il y aura moins d'un décès par 100 000 personnes par an à cause de cette maladie.
Alors qu’elle est la recette miracle de l’Australie contre le cancer du col de l'utérus ? Il existe une stratégie globale de prévention qui a débuté en 1991. Tout a commencé par un programme national de dépistage qui encourageait les femmes sexuellement actives ou les femmes de plus de 18 ans à subir un test tous les deux ans.
Le changement de rythme a eu lieu en 2007, lorsque toutes les adolescentes ont été encouragées à se faire vacciner gratuitement contre le VPH, ce qui les a poussées à faire de même avec les garçons dès 2013. L'année dernière, l'Australie a également remplacé les tests Pap par des tests de dépistage du VPH, qui, combinés au vaccin, peuvent réduire les taux d'incidence du cancer jusqu'à 30 %.
Le document souligne le fait que, malgré les progrès escomptés, le pays doit continuer à se concentrer sur le fait que les jeunes reçoivent le vaccin contre le VPH et sur le dépistage des personnes âgées qui n'ont pas été vaccinées.