Orateurs:
Émilie Dachy, Tilff (Belgique)
Laurent Girardot, Reims
Michel Bismuth, Labarthe-sur-Lèze*
Thierry Van der Schueren, Mettet (Belgique)*
* présentations non rapportées
Sur la base d’un audit clinique réalisé en Belgique, il s’avère que le stade de pré-diabète de type 2 souffre d’un manque de connaissances théoriques et pratiques en termes de dépistage et de prise en charge.
La littérature fait état d’une prévalence de cet état dans la population adulte belge de l’ordre de 6.5%, dont 50% de cas ignorés. S’il est un facteur de risque au développement d’un diabète de type 2 avéré, cette évolution n’est pas systématique (5 à 10%) et peut être évitée par des mesures hygièno-diététiques. Des discussions de groupe ont permis de mettre en évidence un besoin de clarifications et d’un algorithme clair de prise en charge par les médecins. Enfin, l’analyse de dossiers médicaux a mis en évidence une prévalence locale de 2.4% traduisant des lacunes d’identification.
La mise en place de guides pratiques de dépistage, prise en charge et de mesures hygièno-diététiques a été très bien perçue par les médecins et une revue postérieure des dossiers médicaux révèle une détection améliorée des cas de pré-diabète de type 2, augmentant la prévalence locale à 4.6%.
Cette action à petite échelle donne des résultats intéressants à court terme. Il sera intéressant de réévaluer cet impact à plus long terme au cas où la mise en place d’autres mesures serait nécessaire.
La prévention du risque lié à l’exposition solaire se justifie par le développement très important des cas de mélanome. L’incidence en France a triplée et la mortalité associée est en augmentation constante depuis 1980.
Les habitudes en terme d’exposition solaire ont été évaluées par questionnaire au sein d’une population de 495 personnes rencontrées sur les plages du lac du Der ou de Nice, en se focalisant sur les connaissances du risque, les méthodes de protection employées et les facteurs de modification du comportement d’exposition. Les moyens de protections les plus récurrents sont le port de chapeau, lunettes, t-shirt, la recherche de zones d’ombre et les écrans solaires. De façon générale, ces moyens de protection sont plus employés à Nice, où les personnes interrogées se sentent plus concernées par les risque de l’exposition. Des modifications de comportement de protection concernent 42% des répondants. En outre, 80% des personnes concernées sont des femmes et 55% ont un/des enfant(s). Par ordre décroissant de fréquence, les changements sont dûs aux campagnes de prévention principalement (19%), puis à l’arrivée d’un enfant, à la peur de vieillissement de la peau, et à la peur du cancer.
L’ensoleillement et la signalisation de risque sont plus forts à Nice sont peut-être à l’origine d’un comportement estival apparaît plus raisonné que dans le “nord” de la France. Il serait en outre intéressant d’explorer en consultation les représentations souvent erronées de type “le soleil du nord est moins dangereux” ou “les nuages protègent du soleil” afin de limiter les comportements à risque.
Texte : jd / esanum