Sophie Augros est médecin généraliste installée à Aime-la-Plagne en Savoie. Jusqu’alors présidente l’antenne régionale de ReAGJIR en Rhône-Alpes, elle succède à Jacques-Olivier Dauberton dans un contexte assez particulier.
La première priorité du nouveau bureau porte sur le suivi de la convention. Pour Sophie Augros, la question de la rémunération des forfaits reste centrale. L’UNOCAM ayant refusé de signer la convention alors que la CNAM comptait sur elle pour financer les forfaits, la question de la diversification des modes de rémunération reste ouverte. Par ailleurs, la nouvelle Présidente exprime un sentiment assez mitigé, face à cette nouvelle convention, qui apporte du changement mais ne répond pas complétement aux attentes des jeunes médecins.
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Dr. Augros revient sur la convention…
La seconde priorité de ce début de mandat porte sur le suivi du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2017. C’est souvent à cette occasion que sont présentés de nouveaux amendements, notamment sur la coercition à l’installation. Or, ReAGJIR est profondément attaché à la liberté d’installation, comme le rappelle le Dr. Augros : “L’installation n’est pas seulement un choix professionnel, c’est aussi un projet de vie, qui se construit”. Par ailleurs, les jeunes généralistes restent dans l’attente de la mise en place du congés maternité annoncé lors de la grande conférence de santé, dont la convention ne parle pas.
Les élections présidentielles à venir sont au cœur des priorités de ReAGJIR, comme le rappelle le Dr. Augros :
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Les élections définiront les 5 ans à venir…
Les membres de ReAGJIR ne comptent pas rester sur le bord de la route lors des différentes étapes de l’élection et notamment lors des Primaires. C’est dans cet objectif, qu’ils ont développé le pacte des jeunes généralistes pour la médecine ambulatoire. Ce dernier devrait être présenté très prochainement et détaille de nombreux points, sur lesquels Dr. Augros est revenue pour nous :
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Le pacte des jeunes généralistes pour la médecine ambulatoire.
Cependant, ces propositions concernent les médecins déjà en exercice, or l’installation en tant que telle est elle aussi une problématique centrale, notamment avec la désertification médicale actuelle. Pour la nouvelle Présidente de ReAGJIR, il est nécessaire de favoriser la diversification des études de médecines en favorisant notamment la découverte de la médecine ambulatoire avant la sixième année et de sécuriser les débuts de l’exercice pour donner envie aux jeunes de s’installer comme médecin généraliste. Elle rappelle aussi, qu’il est nécessaire d’être des médecins généralistes heureux pour donner envie aux jeunes de s’installer:
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Soyons des médecins heureux!
Et si là était la réponse à de nombreux problèmes ?!
Texte : esanum / pg
Photo : ReAGJIR