Pour Anne Courrèges, directrice générale de l’agence sanitaire ABM: “Dans leur majorité les Français pensent connaître la loi, alors que seulement 7% d’entre eux la connaissent vraiment”. Ainsi, en France, le principe de consentement présumé au don d’organe et de tissus prévaut, sauf si l’opposition a été exprimé de son vivant par le biais de l’inscription au registre des refus ou l’information des proches.
La campagne mise en place pour la 16e Journée nationale consacrée au don d’organes et de tissus (os, cornée…), qui se déroule le 22 juin, se décline sur ce thème de “tous concernés”. Elle a été mise en ligne sur le site interactif : www.dondorganes.fr (avec questions/réponses) et les réseaux sociaux; un “spot TV” est quant à lui diffusé sur les principales chaînes de télévision nationale. Des affiches, illustrées par Eiko Ojala et la distribution d’un guide s’ajoutent à l’opération.
Le don d’organes et la greffe progressent, mais la liste nationale des personnes en attente est elle aussi en augmentation constante. Fin 2015, plus 54.600 personnes vivaient avec une greffe d’organes, elles sont à présent plus de 57.000.
La greffe de rein grâce à des donneurs vivants (famille ou proches) progresse elle aussi et représente près de 16% de l’ensemble des greffes rénales. Ce qui reste encore loin du score des Pays-Bas qui réalise la moitié de ses greffes de rein grâce à des donneurs vivants.
Par ailleurs, 96% des dons de tissus post-mortem sont des cornées. En 2015, un peu plus de 4.000 personnes ont bénéficié de cette greffe et l’an dernier 1.453 receveurs de greffe de vaisseaux, 164 de valves cardiaques et 130 de peau ont été dénombrés. Au total, 32.254 personnes ont donné des tissus de leur vivant (résidus opératoire, placentas…) et 5.945 après leurs décès.
Texte : APF / esanum
Photo : PhotographyByMK / Shutterstock