Les chercheurs ont étudié des échantillons rétinaux de patients âgés dont certains atteints de DMLA et ont découvert que les échantillons atteint par la DMLA contenaient de fines sphérules d’hydroxyapatite. Cette espèce minérale est courante dans le corps humain, elle compose la partie dure des os et des dents mais sa présence dans l’oeil n’avait encore jamais été identifiée. Les chercheurs pensent qu’elle pourrait ainsi être à l’origine des drusens, qui s’accumulent entre la rétine et la choroide dans la forme sèche de la dégénérescence. Ils ont étudié post-mortem 30 yeux de donneurs âgés de 45 à 96 ans atteints et non-atteints de DMLA. S’ils ont trouvé des sphérule d’hydroxyapatite dans tous les yeux examinés, ils ont aussi établi entre lien entre leur quantité et la quantité de drusens. Ainsi les yeux avec un grand nombre de sphérules d’hydroxyapatite comptaient en conséquence un grand nombre de drusens.
Les drusens étant caractéristiques de la DMLA, cette découverte pourrait permettre la mise en place de stratégies qui fréneraient le développement de la DMLA. Si l’on ignore encore si ces sphérules sont une cause ou un symptômes de la maladie, il apparaît évident que diagnostiquer leur présence est pertinent. Par ailleurs, certains des minéraux identifiés dans les yeux étaient enduits de bêta-amyloide; ce peptide est associé à la maladie d’Alzheimer. Si une technique était mise en place afin d’identifier ces sphérules dans le cadre du diagnostic de la DMLA alors cela pourrait aussi aider à diagnostiquer prématurément la maladie d’Alzheimer.
Une étude qui ouvre donc de nouvelles portes à la recherche sur le DMLA et qui sait, peut-être aussi sur Alzheimer.