A l’occasion de cet événement, les spécialistes participants auront à charge de sensibiliser et d’informer sur les dépistages précoces dans le but de diminuer le nombre de cas de cancer du foie détecté trop tardivement. Soutenue par le laboratoire Bayer Health Care, la campagne permettra la distribution d’ un demi-million de brochures aux patients dans les cabinets médicaux et de documentations à 20 000 médecins généralistes. Les objectifs principaux sont : l’augmentation des chances de survie des patients cinq ans après le traitement de la maladie (chiffrée à ce jour à seulement 10 %), pousser les personnes susceptibles de développer une tumeur à se faire dépister à temps.
Ce cancer se développe, dans 90 % des cas, suite à une cirrhose, elle-même est très souvent liée à une consommation d’alcool. Pour détecter la maladie, les médecins recommandent donc aux personnes atteintes de cirrhose de se faire contrôler régulièrement.
“Le seul moyen d’attraper ces tumeurs à un stade curatif est de faire une échographie abdominale tous les 6 mois en cas de cirrhose”, selon Pierre Nahon, hépatologue à l’hôpital Jean Verdier de Bondy. D’autres cas de maladie peuvent également déboucher sur le développement d’une tumeur du foie comme, par exemple, les infections chroniques dues aux virus des hépatites B et/ou C ou encore les personnes atteintes de diabète et obésité. Il est également recommandé aux malades de réaliser des échographies régulières.
Alors que le cancer du sein présente 90 % de chances de survie cinq ans après la résorption de la tumeur, une expertise de l’association SOS hépatites démontre une courbe inversée pour le cancer du foie avec 90 % de risques de décès. Les spécialistes et associations ont donc aujourd’hui à cœur de réduire cette tendance puisque l’on compte entre 8 et 9000 nouveau cas par an.
“D’après les études, pris suffisamment tôt au stade de petite tumeur (moins de 3 cm de diamètre) la survie du cancer du foie cinq ans après le diagnostic est de 70%”, explique le Pr de Ledinghen soutenant l’initiative de l’Association Française pour l’Etude du Foie (AFEF). Il faudra attendre la fin de la campagne pour voir si un changement de comportement chez les patients permet une meilleure prise en charge de la maladie et une réduction des risques de décés.
Source et crédits photo : AFP / pg