Ces drames tragiques, ne doivent pas faire occulter les problèmes rencontrés aux urgences et à l'hôpital, car dans la chaîne de soins en flux tendu un maillon faible peut céder !
Beaucoup de patients passent des heures, voire une nuit entière, sur des brancards dans des couloirs.
On estime la surmortalité de 9% pour les patients dans les couloirs car on manque - dit-on - de lits ce qui n'est pas la vérité !
Les personnes restent aux urgences dans les couloirs sur des brancards alors qu'elles devraient être hospitalisées, car avec la surcharge, il n’y a pas de gestion coordonnée des lits disponibles !
C'est d'une part un défaut d'organisation; car dispersés dans l'hôpital ils ne sont pas recensés. D'autre part, il ne faut pas oublier que 80% de ces urgences ne sont pas justifiées - cela ne permet donc plus d'identifier les cas graves.
La question centrale qui découle de ces événements doit être posée :
La concentration des hommes des moyens et de la gestion des urgences a démontré ses limites et impose de réformer tout le système.
Le Rapport du ministère de la santé de 2010"Concernant le nombre d’appels pour l’ensemble des SAMU (Métropole et DOM) a estimé leur nombre à environ 31 millions en 2008.
Ce chiffre est actuellement largement dépassé !
Un autre rapport demandait il y a deux une formation spécifique de 2 ans pour les Agents de régulation (ARM) et une certification des centres : ce n’est pas le cas !
L'Amuf, syndicat des urgentistes demande plus de moyens alors que le problème de fond est la situation de monopole et de concentration des urgences sans aucune discipline des patients, face à la désertification de la médecine libérale.
Ce sujet sera traité sur Sud Radio, le 4 juin, avec André Bercoff.