A l’origine de cette installation se trouve la Nairobi Water and Sewerage Company (NWSC), la régie municipale d’eau et d’assainissement, qui souhaite ainsi court-circuiter l’approvisionnement en eau potable par des intermédiaires qui font payer 3 shillings les 20 litres d’eau (3 centimes d’euro) alors qu’à quantité égale, les habitants payeront désormais 0,5 shillings.
“De plus en plus de gens vont avoir accès, dans la dignité, à l’eau, s’est exprimé Philipp Gichuki, le directeur de NWSC, les normes d’hygiène vont s’améliorer et les gens vont dépenser moins d’argent”, a-t-il poursuivi.
La capitale kényane a vu les bidonvilles poussés comme des champignons lors des derniers exodes ruraux et les conditions sanitaires laissent fortement à désirer. L’arrivée de ces machines devraient donc permettre l’amélioration en matière d’hygiène mais aussi de maladies puisque ces habitations de fortune ne sont pas équipées en sanitaires. Les défections sont généralement enfermées dans des sacs plastiques puis déposés dans la rue.
L’accès à de l’eau potable est donc une première étape vers de meilleures conditions de vie et nombreuses étaient les femmes à se réjouir de ces distributeurs. Tout en faisant la queue avec sa carte, qu’elle peut soit recharger depuis son téléphone mobile ou en se rendant dans des kiosques habilités pour cela, Francisca Mlbenya a livré son témoignage sur cette nouveauté : “J’avais de l’eau disponible près de chez moi, confie-t-elle, [mais] le problème, c’était l’hygiène, il y avait un égout juste à côté du point d’eau. Ce nouveau point d’eau est propre”, se réjouit-elle.
Afin de permettre à ces machines à eau de perdurer, la société publique NWSC a également décidé de confier la gestion des distributeurs à des jeunes et des femmes vivant à Nairobi. Ces employés devraient à terme toucher 40 % des bénéfices et leur implication permettra, selon NWSC, de stopper le siphonnage des canalisations comme cela se fait régulièrement au Kenya.
Texte et crédits phot : AFP / pg