Le médicament concerné est la solution buvable du Dafalgan® pédiatrique avec système doseur du laboratoire UPSA SAS. Ce retrait concerne tous les lots « dont la date de péremption est antérieure ou égale à Octobre 2018 », avec code CIP 34009 351 970 2 3.
Ces lots auraient subi une possible contamination au polyuréthane, une molécule organique utilisée entre autres pour les colles, les mousses, les peintures, les vernis, et l’industrie du textile et de l’ameublement en général. Lorsqu’il est inhalé ce produit peut être dangereux et peut notamment causer des cancers. Sa toxicité reste néanmoins faible comparée à d’autres molécules : l’ingestion en faible quantité ne présente pas de risque pour la santé. Par ailleurs, le polyuréthane ne se trouverait pas sur les produits eux-mêmes mais sur une machine, utilisée au transport des bouchons.
D’autres pays européens, comme la Belgique ou le Luxembourg, ont également choisis de rappeler ces mêmes lots. Pas d’inquiétude particulière à avoir cependant. L’ANSM ajoute « qu’aucune contamination n’a été constatée dans les produits eux-mêmes ». Il s’agit donc plus d’un principe de précaution que d’un réel risque avéré. Le laboratoire mise en cause ajoute qu’il n’y a « aucun risque quant à l’utilisation du médicament ».
Pour rappel, le Dafalgan® pédiatrique n’est pas soumis à la prescription médicale. Il est indiqué à des enfants de 4 à 32 kg, de moins de 10 ans. C’est la deuxième spécialité la plus vendue en officine, après le Doliprane®.
En France, le retrait est uniquement à destination des professionnels de santé, au niveau des officines et des établissements de santé. Les boites chez le particuliers ne sont donc pas concernées. L’ANSM a mis tout de même mis à disposition deux numéros de téléphones pour les patients et professionnels qui souhaiteraient plus d’informations sur ce sujet : le 01 58 83 84 96 et le 0810 410 500.
Texte : esanum / sb
Photo : Laboko / Shutterstock