Coronavirus : Parler suisse allemand accroît la transmission ! (et autres considérations très sérieuses)
Zone à haut risque, la Suisse alémanique ? Un immunologiste renommé explique que le suisse allemand est une langue qui peut favoriser la transmission du coronavirus. Il en profite pour distiller avec une pointe d’humour quelques connaissances, et partage son pronostic sur l’issue de la crise.
Zone à haut risque, la Suisse alémanique ? Un immunologiste renommé explique que le suisse allemand est une langue qui peut favoriser la transmission du coronavirus. Il en profite pour distiller avec une pointe d’humour quelques connaissances et partage son pronostic sur l’issue de la crise.
Le professeur Beda Stadler est une « pointure ». Il a notamment dirigé l'Institut d'immunologie de l'Université de Berne. Dans une interview 1 sur la transmission du coronavirus, il explique : « Le fait que nous [les Suisses allemands] utilisions beaucoup de sons gutturaux lorsque nous parlons est défavorable ». En cause, les sons émis par la gorge qui seraient responsables d’une formation accrue de gouttelettes… L'infectiologue rappelle d’ailleurs que les médecins ont toujours conseillé de conserver, en période de grippe, une distance d'au moins 1,5 mètre avec tout interlocuteur.
L’humour et la raison
Dans cette interview, le Pr Stadler déclare notamment que « La panique est totalement déplacée », précisant que ce virus n'est en fait dangereux que pour les personnes âgées « comme moi ». Son conseil aux jeunes testés positifs : « Restez à la maison. Et regardez Netflix à gogo. »
Au passage, il rappelle que « Le problème actuel est que les gens courent chez le médecin de famille pour le moindre mal de gorge et mettent ainsi d'autres personnes en danger. »
Fermer les frontières ?
Dans une autre interview 2, l’infectiologue admet que la situation est hors de contrôle en Italie. Pour autant, fermer les frontières lui semble être une grave erreur. En effet, de nombreux employés des hôpitaux du Tessin [canton italophone situé au sud de la Suisse] viennent chaque jour d’Italie. Le risque ? Dégrader les soins pour tous les patients…
L’été viendra
Le professeur en profite pour distiller quelques connaissances. «La lumière UV est le plus grand ennemi du virus.» explique-t-il, précisant qu’en été les risques de propagation des virus par les gouttelettes sont beaucoup plus faibles. A contrario, en hiver, les gens se retrouvent à proximité les uns des autres dans des pièces chauffées, ce qui favorise la propagation.
Pour illustrer le propos, il prend l’exemple de la grippe - qui «fait le tour du monde, où que ce soit, en hiver» - et rappelle qu’ «il n'y a pratiquement pas de cas de coronavirus en Amérique du Sud et en Afrique. »
Les trois scénarios du Pr Stadler
Pour nous permettre d’y voir plus clair, voici son résumé de la situation :
- Si les mesures de protection sont respectées (isolement des personnes contaminées) et que les températures augmentent - donc que les personnes « saines » sortent davantage - il y aura une baisse massive de l'infection.
D’après ses estimations, cela pourrait être le cas à partir de la mi-avril.
- Si les personnes infectées ne respectent pas leur « quarantaine », l'infection durera plus longtemps, au moins une bonne partie de l'été.
- Si le virus mute, il deviendra inoffensif et finira par disparaître, comme avec le SRAS. Ce cas est le plus fréquent, d’après les observations historiques, confirmées par les expériences en laboratoire.
Théoriquement, le virus pourrait aussi devenir plus dangereux, mais alors il se propagerait moins vite car les personnes tomberaient immédiatement malades et resteraient chez elles.
Le vaccin
Le Pr Stadler explique qu’il en existe déjà pour le bétail, les chiens et les chats. Ce qui prendra du temps n’est donc pas tant sa mise au point - des expérimentations sont en cours - mais bien les essais cliniques et l’approbation par les autorités sanitaires. Un processus qui prend généralement «au moins un an», précise-t-il.
Autre hypothèse avancée par l’infectiologue : « (Si) l'Organisation mondiale de la santé autorise les vaccins expérimentaux et assume les risques et la responsabilité du vaccin (et) si la science s'accorde sur un vaccin théorique, génétiquement modifié, les choses pourraient aller plus vite.»
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Sources :
1- Wenn es wärmer wird, geht die Zahl der Ansteckungen zurück»: Beda Stadler sagt, warum der Frühling das Virus killen könnte
https://www.aargauerzeitung.ch/schweiz/wenn-es-waermer-wird-geht-die-zahl-der-ansteckungen-zurueck-beda-stadler-sagt-warum-der-fruehling-das-virus-killen-koennte-136452508
2- Immunologe Beda Stadler sagt, warum der Frühling das Coronavirus killen könnte
https://www.watson.ch/schweiz/wissen/499091072-coronavirus-beda-stadler-sagt-warum-der-fruehling-das-virus-killen-koennte