Comment les médecins se tiennent-ils informés des avancées médicales dans leurs secteurs ? Il n’existe pas une réponse simple à cette question. Elle diffère tout d’abord selon la catégorie professionnelle.
En revanche, les études montrent clairement une évolution en matière d’information médicale des médecins.
Concernant purement la lecture, le constat est à la diminution. Si en 1977 un médecin consacrait en moyenne 8 % de son temps à la lecture d’informations médicales, ce chiffre baisse en 2007 à 6 %. Cela correspond donc à 2,9 heures par semaine — et ces chiffres sont différents pour les généralistes (2,6 heures) et les spécialistes (3,1 heures).
Selon une enquête IPSOS 2018 ; parmi les titres de presse plébiscités par les médecins, on retrouve en tête Le Quotidien du Médecin, le Généraliste et la revue Prescrire. « Ces marques complémentaires permettent de toucher, via leurs titres et leurs sites internet, respectivement 88 % et 74 % de la population des Médecins Généralistes. » résument les auteurs de l’enquête.
Mais avec le temps, les méthodes sont également différentes. Si en 2007, les études montraient clairement la prédominance de la presse médicale (citée par 84 % des médecins), des congrès médicaux (73 %) et la formation médicale continue (51 %), le rôle d’internet a largement augmenté.
L’apparition de l’ordinateur dans les cabinets, rendu obligatoire par une ordonnance du Premier ministre dans les années 2000 a largement contribué à inviter le web dans la relation médecin-patient.
En 2017, 61 % des praticiens disaient utiliser Internet durant leur activité professionnelle. Au programme, une aide au traitement ou au diagnostic, de l’échange avec les collègues et de l’information.
Dans les sites les plus utilisés par les médecins généralistes, on retrouve par exemple le Vidal (la base de données en ligne des prescripteurs médicaux), les sites grand public (comme le célèbre Wikipedia), les sites de revues médicales ou encore le site de l’Assurance Maladie en ligne. Viennent ensuite les sites universitaires ou hospitaliers, les forums de discussions ou les communautés en ligne, comme esanum.
Aussi, de nombreux médecins investissent les communautés de patients, pour mieux comprendre la vie des malades aux quotidiens.
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