Conférence plénière – Jeudi 8 décembre – 13h45 – La prise en charge de l’endométriose en France – Dr. M. Canis
Selon l’Agence de la Biomédecine 96% des PMA sont dues à des soucis de fertilité associés à une endométriose. L’endométriose implique donc une prise en charge de la fertilité, cependant il est difficile de trouver des données nationales concernant les grossesses des femmes atteintes d’endométriose.
L’endométriose a un temps de diagnostic moyen d’environ 7 ans. Différentes techniques permettent d’améliorer ce diagnostic. Ainsi le médecin peut réaliser des biopsies, permettant non seulement de gagner du temps mais aussi diminuer les faux diagnostics. La réalisation d’IRM permet elle aussi une précision du diagnostic. Mais, si l’imagerie est un progrès majeur et permet la mise en place d’un traitement adapté grâce à une meilleure visibilité des lésions, elle peut devenir un problème majeur, si elle n’est pas réalisée par un radiologue compétent en gynécologie.
Le toucher rectal a lui aussi démontré son efficacité pour poser les bonnes indications en cas de chirurgie. Le traitement médical peut, quant à lui être compliqué, car les cas de céphalées restent fréquents. Il est donc important de les prendre en considération, de les rechercher et de rester attentifs aux troubles neurologiques. Le Dr. Canis a ainsi soulevé la question de la remise en cause des traitements à très long terme. Une question ouverte, à laquelle l’avenir apportera peut-être une réponse.
De ces différents aspects de la maladie découlent une qualité de vie des patientes fortement impactée. Ainsi, 17% des patientes seraient en arrêt de travail, ce qui implique aussi des retombées économiques associés à la perte de productivité.
On l’aura donc compris, l’endométriose est une maladie qui coûte cher et ses coûts directs ne se limitent pas à ceux relatifs aux soins. Pourtant la recherche si elle est primordiale, reste compliquée.
Source : CNGOF 2016
Texte : esanum / pg
Photo : CNGOF 2016 et vetpathologist / Shutterstock