Les clowns hospitaliers sont mis au courant de l’état de chacun des patients auxquels ils rendent visite. Ainsi, avant chaque intervention, les soignants les informent sur la pathologie et l’état mental des enfants, ce qui leur permet d’adapter leur jeu à chacun.
Le cursus intensif de formation dure cinq mois, pendant lesquels les futurs clowns hospitaliers apprennent des techniques artistiques, comme l’improvisation ou le chant, mais aussi les spécificités de l’univers hospitalier et de la collaboration avec les soignants. Chaque année une dizaine de comédiens retenus sur une cinquantaine de dossiers suivent ce cursus.
Caroline Simonds, la fondatrice du Rire médecin est à l’origine du projet de formation. Selon elle, “Il n’y a pas plus sérieux que de former un clown à l’hôpital”. “Il ne suffit pas d’être gentil et de mettre un nez rouge, il faut des compétences bien définies”, insiste cette Américaine de 65 ans. Preuve qu’il s’agit d’un “métier à part entière”, le diplôme de “comédien(ne) clown en établissements de soins” délivré par l’institut a été inscrit l’année dernière au répertoire national des certifications professionnelles. Il s’agit pour Caroline Simonds d’une “grande reconnaissance”.
De quoi favoriser l’essaimage de clowns qualifiés qui lui tient tant à cœur. Les diplômés sont rarement employés par le Rire médecin après la formation. Ils sont invités à monter leur propre projet ou à faire les pitres au-delà de la quinzaine d’établissements déjà investie par l’association.
Le Rire médecin repose sur les dons et pour continuer de payer ses intervenants, l’association va augmenter le tarif de sa formation l’année prochaine. Ces derniers passeront ainsi de 8.500 à 12.000 euros, selon sa responsable Bénédicte Hochet. Ces frais sont souvent pris en charge par Pôle emploi ou l’Afdas (fond d’assurance formation des secteurs de la culture).
Texte : AFP / esanum
Photo : AFP