Si on ne comprend pas encore comment exactement, de multiples suivis et études ont établi que certaines techniques de chirurgie bariatrique telles le bypass gastrique (roux-en-y bypass) et la gastrectomie longitudinale (en manchon, sleeve gastrectomy) avait des résultats étonnants quant à la guérison du diabète de type 2.
En ce qui concerne la technique du by-pass, l’étude de 2013 de Rolland E. Allen (Mechanisms behind the immediate effects of Roux-en-Y gastric bypass surgery on type 2 diabetes doi: 10.1186/1742-4682-10-45) publiée dans le Theoretical biology and medical modelling souligne le lien de l’augmentation de l’incrétine GLP-1 après by-pass en rapport à la diminution de l’insulino-résistance, ainsi qu’un mécanisme augmentant les récepteurs GLUT-4. Une autre étude de 2013 menée par A. Sammat (doi: 10.1111/dom.12118) publiée dans le Diabetes, Obesity and Metabolism montre l’implication positive de la diminution de sécrétion de ghréline après intervention (by pass) en rapport au diabète de type 2.
Aussi, une nouvelle étude menée en Chine par Jingge Yang et publiée dans le BMC Surgery (doi : 10.1186/s12893-015-0074-5) a voulu comparer les effets de la gastrectomie longitudinal à ceux du by-pass gastrique quant au diabète de type 2 entre autres, et aboutit à l’égalité des résultats des améliorations positives sur le métabolisme. Cette étude menée sur seulement 3 années de suivi après opération nécessite de plus amples recherches. Les résultats recueillis ont été effectués directement sur des patients ayant subi une gastrectomie longitudinale ou un by-pass gastrique ayant un IMC compris entre 28 et 35 kg/m2 et souffrant de diabète de type 2. Ces patients ciblés dans cette fourchette d’IMC ne correspondent pas à ceux pris en charge actuellement en Europe (IMC = 35 kg/m2), mais il est souligné dans l’article que dans la population asiatique présente de plus hauts niveaux de dépôts de graisse viscérale et sous-cutanée à des IMC plus bas (à partir de 22-23 kg/m2), représentant des risques métaboliques accrus à partir d’un seuil d’IMC diminué, qui serait donc à ajuster par rapport à la population caucasienne.
Ainsi, cette étude a relevé une rémission complète du diabète de type 2 avec un taux d’HbA1c <6,0% de façon statistique comparable à environ 80 % dans ces 2 groupes de patients, sans que ceux-ci prennent un traitement anti-diabétique !
Ces études toujours plus nombreuses ouvrent donc la voie vers de nouveaux espoirs de rémission de ce désordre métabolique en aidant à comprendre l’implication de différents systèmes hormonaux impliqués alors dans son apparition et évolution, ce qui pourrait mener à des traitements médicaux également lorsque le recours onéreux et non sans risque de la chirurgie n’est pas requis…
Texte : esanum / pg
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