“Seul un enfant sur cinq survivait au cancer alors qu’aujourd’hui plus de 80% sont vivants cinq ans après le diagnostic”, a commenté le Dr Gregory Armstrong, pédiatre-cancérologue à l’Hôpital des enfants St Jude à Memphis situé dans le Tennessee du sud.
Cette diminution du taux de mortalité chez les enfants est notamment due à une amélioration des traitements actuels, au travers, notamment, d’une réduction de l’intensité des thérapies et du recours systématique à la radiothérapie. Aujourd’hui, par exemple, le recours à la radiothérapie crânienne pour les enfants de leucémie, est passé de 22 % dans les années 90 contre 86 % vingt ans auparavant. Deux autres facteurs viennent également expliquer cette amélioration des chances de survie au cancer pédiatrique: un meilleur dépistage et une plus grande connaissance des effets néfastes que peuvent avoir les thérapies plusieurs années après le diagnostic de guérison, même si c’est ce dernier point qui reste encore une cause des décès post maladie.
Le Dr Gregory Armstrong a, de ce fait, tenu à relativiser ces bons résultats en expliquant que les « enfants survivants grandissent encore avec un risque accru de décéder d’effets tardifs de leur maladie et de la toxicité des traitements”.
Afin d’obtenir ces résultats, l’étude a suivi 34 000 survivants de cancers pédiatriques pendant près de 21 ans afin de, premièrement, quantifier le taux actuel de mortalité des suites d’un cancer pédiatrique, mais aussi afin de comprendre quelles sont les principales causes des décès pour les enfants ayant réussi a survivre au delà de cinq ans au cancer.
Cette nouvelle étude a ainsi pu prouver que, grâce aux progrès de la médecine, le taux de mortalité chez les personnes atteintes du cancer durant leur enfance, est tombé de 12,4 % à 6 % entre 1970 et 1990. Sur l’ensemble des patients,12 %, soit 4000 d’entre eux, sont décédés durant la période des recherches. Parmi eux, 41 % n’ont pas survécu à cause des effets tardifs et négatifs des thérapies suivies lors du traitement du cancer pédiatrique. La récidive du cancer quelques années plus tard est une des autres raisons de ces décès post maladie.
Source et image AFP / pg