Le cancer du poumon est en règle générale un cancer au développement agressif et rapide, le but d’un dépistage chez les fumeurs serait de détecter et traiter la maladie à un stade précoce.
Cependant, pour l’HAS, les conditions nécessaires à un dépistage de la maladie chez les fumeurs ne sont pas réunies. Ainsi, l’existence d’une période suffisamment longue entre le moment où une anomalie est décelable à l’imagerie et l’apparition des premiers symptômes n’est pas établie, l’examen de dépistage disponible n’est pas adapté (excès de faux positifs lors du scanner thoracique), les possibilités de traitements restent restreintes, il n’existe pas de repères précis permettant l’identification des personnes à dépister, la réduction de la mortalité indue par ce dépistage n’est pas démontrée dans le contexte français et enfin la balance bénéfices/risques de ce dépistage est non équilibrés : il y a trop de risques et d’inconvénients associés à ce dépistage pour des bénéfices très incertains.
Autant de points qui rendent le dépistage chez les fumeurs inutiles. Néanmoins, l’HAS rappelle la nécessité de continuer la recherche sur le cancer du poumon et la lutte contre le tabagisme. En effet, la France compte aujourd’hui près de 16 millions de fumeurs. Les mesures mises en place par la loi de modernisation de notre système de santé s’inscrivent dans la démarche de prévention réclamée par la HAS.
Texte : esanum / pg
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