La bière est principalement composée de 4 ingrédients: du malt d’orge, de l’eau, de la levure et du houblon. C’est ce dernier qui est responsable de l’envie pressante d’uriner : en effet, le houblon est une plante extrêmement diurétique, qui stimule le fonctionnement des reins à cause des composés phénoliques. De plus, la bière est un liquide hypertonique et comme tout composé, considéré comme toxique pour le corps, celui ci va être éliminé le plus rapidement possible, afin que le corps retrouve son équilibre. C’est pour cela que le corps ordonne via les reins d’absorber le plus d’eau possible préalablement stocké. Cela permet de diluer ces éléments et ainsi notre vessie va contenir bien plus d’eau qu’habituellement. D’après les estimations, 1g d’alcool conduit à une excrétion d’au moins 10 millilitres d’urine.
Ce n’est pas la seule explication, l’alcool est un composé qui inhibe une hormone : l’ADH, également appelée Vasopressine. Cette hormone, synthétisée par l’hypothalamus et sécrétée par l’hypophyse, agit comme un antidiurétique. Étant inhibée par l’alcool, il n’y a plus cet effet antidiurétique, provoquant l’élimination de l’excédent d’eau dans le corps.
Selon certaines études le houblon aurait aussi des effets protecteurs contre certaines maladies:
En effet, selon une nouvelle étude menée par des chercheurs de l’Université allemande de Iéna, et publiée fin septembre 2016 dans la revue Alcohol and Alcoholism, il aurait un effet protecteur contre certaines maladies du foie, notamment contre l’accumulation de graisse dans le foie. Afin de tester leurs hypothèses, les scientifiques ont ainsi administré à différents groupes de souris de la bière, de la bière sans houblon, ou de l’éthanol pur, ainsi qu’une boisson neutre faisant office de témoin. Après douze heures, les scientifiques ont analysé les foies et ont pu constater que les souris ayant consommé de la bière houblonnée ont des foies moins chargés en graisse, que celles ayant consommé de l’éthanol ou de la bière sans houblon. Par ailleurs, ces souris présentaient moins de dommages hépatiques grâce à un processus appelé stress oxydatif. Bien que ce phénomène ne soit pas totalement décrypté, il semblerait donc que le houblon ait également un effet anti-oxydant.
Mais ce n’est pas tout, une nouvelle étude a été réalisée par une équipe de chercheurs suédois et finlandais, puis publiée dans Alcoholism: Clinical and Experimental Research. Ils se sont penchés
sur l’association entre la consommation d’alcool et l’apparition des plaques amyloïdes dans le cerveau, responsable de la maladie d’ Alzheimer. Résultats : les buveurs de bière ont montré une quantité moindre de plaques amyloïdes que les non-buveurs. Cependant, davantage d’études sont nécessaires, afin de pleinement comprendre les effets de l’alcool sur l’agrégation de la protéine bêta-amyloïde dans le tissu cérébral.
Texte : ep / esanum
Photo : Anna Air / Shutterstock