L’observatoire national de la délinquance et des réponses pénales rapporte une augmentation de 43% des violences infantiles entre 2013 et 2014. L’observatoire signale aussi des changements dans les méthodes d’enregistrement par la police ce qui aurait pu influencer cette augmentation. Néanmoins ces chiffres alarmants ont conduit la Haute Autorité de Santé (HAS) à publier un article consacré à la maltraitance afin d’en amélioré la détection et la prévention. Actuellement on sait qu’environ 100 000 enfants sont en danger en France (cela représente 10% de plus qu’il y a 10 ans) et que 80% des mauvais traitements infligés le sont au sein de la famille. En décembre 2014 l’OMS publié un rapport sur la maltraitance des enfants, selon l’organisation un quart des adultes déclarent avoir subi des violences physiques dans leur enfance. Par ailleurs une femme sur 5 et un homme sur 13 déclarent avoir subi des violences sexuelles dans leur enfance. Ces conduites engendrent chaque année le décès de plus de 41 000 enfants de moins de 15 ans par homicides, sans compter ceux dont le décès est faussement attribué à une chute, des brûlures ou une noyade…
Le Sénat reprendra le 28 janvier prochain l’examen d’une proposition de loi améliorant la loi du 5 mars 2007 sur la protection de l’enfance. Ce texte prévoit notamment la création d’un Conseil National de la Protection de l’Enfance ainsi que la mise en place à échelle départementale d’un médecin référent en charge de la coordination du travail entre les organisations départementale et les professionnels de santé dans la protection de l’enfance et la prévention des maltraitances.
Si les soignants jouent un rôle non-négligeable dans la prévention des maltraitance infantile, mais c’est une approche multisectorielle, qui doit être priviligiée. C’est pourquoi, c’est le rôle de tous de prendre au sérieux toute menace ou suspicion de maltraitance infantile en appelant notamment le 119, numéro national pour l’enfance en danger. En 2013 il y a eu près de 823 000 appels passés sur ce numéro.