Intitulée « Risques auditifs : les jeunes font encore la sourde oreille. Des clés pour agir », cette étude a été réalisée dans le cadre de la Journée nationale de l’audition (JNA) qui se déroulera le 12 mars prochain. Les résultats, analysés par Ipsos, seront également présentés lors de cette journée consacrée aux conséquences des écoutes sonores à haut volume.
Basée sur l’interrogation de 600 jeunes âgés entre 13 et 25 ans, ainsi que 300 parents ayant des enfants âgés de 13 à 18 ans, l’enquête a été réalisée début février et montre que de nombreuses jeunes personnes ne prennent pas au sérieux les risques auditifs.
Alors qu’une grande majorité des personnes interrogées ont répondu avoir déjà ressenti une douleur dans l’oreille, un bourdonnement ou encore un sifflement, la moitié a répondu n’être jamais allé consulter pour ces « soucis » de santé et ne pas se sentir menacée par une perte d’audition. 70 % des jeunes ajoutent même qu’ils se sentent plus concernés par les problèmes de vue que ceux auditifs.
Les campagnes de prévention semblent toutefois avoir eu leurs effets puisqu’ils seraient 62 % à se souvenir d’avoir été alerté par des messages de prévention concernant la protection des oreilles alors qu’ils n’étaient que 52 % à répondre cela en 2012. La notion de « pause auditive » ne leur est pas non plus tout à fait inconnue, consistant à laisser assez de temps au système auditif pour récupérer d’une trop grande sollicitation, et un quart des jeunes en aurait entendu parler contre un tiers des parents.
L’idée est donc aujourd’hui de sensibiliser le plus possible, que ce soit les adultes, comme les plus jeunes, de façon concrète. A la proposition d’un suivi médical afin de tester les capacités auditives, 79 % des jeunes ont répondu être d’accord avec cela, 73 % approuvent également l’idée d’une application Smartphone ou iPhone afin d’alerter lorsque le son dépasse le niveau acceptable et la mise en place d’une campagne choc de sensibilisation convainc 67 % des interrogés. Les bouchons d’oreilles sont les moyens qui parlent le moins aux jeunes qui ont décrit leur utilisation comme ringarde et pas esthétique. Parents et enfants se retrouvent sur le rôle que l’école pourrait jouer dans ce besoin de sensibilisation des jeunes, en expliquant, par exemple, ce que sont les troubles auditifs et comment ils sont provoqués lors de visites médicales ou des cours de sciences de la vie et de la terre.
Source AFP