Le Repatha® – Evolocumab- a obtenu son autorisation de mise sur le marché et le Praluent® – Alirocumab- a reçu un avis favorable après expertise de l’EMA (European Medicines Agency) et devrait obtenir son AMM prochainement.
La PCSK-9 , retrouvée principalement au niveau hépatique, se fixe aux récepteurs chargés de transporter les LDL et de l’évacuer, ce qui enraye sa bonne élimination. En inhibant sa fixation, le transport et l’élimination des LDL augmentent, donnant des résultats inouïs dans l’efficacité de ce traitement durant les études de phases III menées pour chacune d’entre elles (étude Descartes pour l’evolocumab et étude Odyssey pour l’alirocumab).
L’effet de ces substances, plutôt recommandées pour l’hypercholestérolémie non contrôlée par un régime ou par prise médicamenteuse adaptés, serait de plus potentialisé par la prise de statines !
Alors que paradoxalement, les statines prises à hautes doses augmentent les taux plasmatiques de PCSK-9, une recherche menée par le Pr. Michel Krempf, chef du département d’endocrinologie, maladies métaboliques et nutrition du CHU de Nantes sur l’alirocumab, a montré que, même lorsque les statines sont dosées fortement chez les patients cibles, on obtenait une même diminution des LDL grâce à cet anticorps monoclonal.
Ces nouvelles molécules très prometteuses sont donc indiquées par l’EMA dans le traitement de l’hypercholestérolémie « simple » ou mixte, en association avec les statines, mais aussi en traitement unique pour les patients intolérants aux statines, à qui il apporterait alors une option efficace avec un régime adapté.
Aussi, ces molécules étant très récentes, les données recueillies ne sont pas encore suffisantes pour affirmer leur efficacité protectrice du système cardio-vasculaire. Celle-ci est, certes, fortement supposée, car les molécules de LDL-cholestérol accroissent les risques d’accidents cardiovasculaire, en étant un des support de l’athérosclérose, mais un suivi des patients sera requis pour plus de certitudes scientifiques.
En ce qui concerne leurs effets indésirables, les études menées sur l’alirocumab jusqu’ici ont permis de rapporter quelques cas de grippe, et de prurit au point d’injection après son administration. Sur le point de la pharmacovigilance, ce peu d’informations aura besoin d’être suivi de près également après mise sur le marché de ces 2 molécules innovantes.
Texte : pg