Ainsi ces patients peuvent vivre une vie « normale » : ils peuvent par exemple faire leurs courses, aller au restaurant ou au café ou encore se promener dans un parc en compagnie d’une aide soignante.
Appelé Hogeweyk et situé près d’Amsterdam, ce hameau, d’un hectare et demi sur lequel vivent 152 résidents, est le premier du genre dans le monde entier.
“La chose la plus unique au sujet d’Hogeweyk, c’est que ce projet donne aux personnes le sentiment d’être à la maison et que cela respecte leur identité”, commente Claudia Lemmens de l’ONG Recherche Alzheimer International.
Tous les experts médicaux spécialisés dans la démence s’accordent à dire que ce projet est une idée remarquable offrant aux malades une sensation de confort et d’intimité. Ces derniers peuvent en effet décorer eux mêmes leurs maisons, choisir leurs activités et, pour ceux qui en sont encore capables, décider de ce qu’ils veulent faire ou pas faire.
Fondé par le groupe Vivium, ce concept est né de l’idée de donner le maximum de libertés possibles aux patients déjà atteints par leurs conditions mentales. “La liberté est une composante essentielle de la qualité de vie et à Hogeweyk, la personne souffrant de démence sénile peut vivre cette liberté en toute sécurité”, selon le porte-parole du groupe.
De plus, le fait de se sentir à la maison donne une assurance aux résidents et permet de diminuer des angoisses généralement calmées à coup de médicaments.
Le village est, qui plus est, ouvert aux familles et non-résidents afin de ne pas créer un monde séparé de celui « normal ». Ainsi le théâtre, café, ou encore le restaurant sont en accès libre permettant ainsi aux patients de ne pas avoir le sentiment d’être traités de façon différente d’un autre être humain.
Bien évidemment, une telle structure a un coût mais grâce au soutien de la sécurité sociale, calculé à hauteur des revenus de la famille, elle reste accessible et pourrait même se développer ailleurs.
Source : AFP