L’étude intitulée : “Magneto-aerotactic bacteria deliver drug-containing nanoliposomes to tumour hypoxic regions” (doi:10.1038/nnano.2016.137) a été publiée dans le journal “NATURE NANOTECHNOLOGY”. L’équipe est composée de chercheurs de Polytechnique Montréal, de l’Université de Montréal et de l’Université McGill. Il s’agit d’une véritable innovation dans le traitement des tumeurs cancéreuses. Les agents nanorobotiques sont en mesure de cibler de manière optimale la tumeur sans compromettre les organes et tissus sains présents à proximité. Ce qui permet de réduire la dose de médicament.
Jusqu’à présent, les nanorobots ont été administrés à des souris présentant des tumeurs colorectales. Cette “armée d’agents nanorobotiques” comptait des millions de bactéries autopropulsées transportant le médicament. En parvenant dans une tumeur, les agents ont en toute autonomie détecter les zones tumorales hypoxiques et y ont livré le médicament. Les zones hypoxiques sont connues pour être résistantes à la plupart des traitements dont la radiothérapie. La nanotechnologie a permis à l’équipe de chercheurs de relever les défis engendrés par la taille et la complexité des voies d’accès.
Les bactéries utilisées disposent d’une part d’une sorte de boussole qui leur permet de se déplacer dans le sens d’un champ magnétique et d’un capteur de concentration d’oxygène qui leur permet d’atteindre et de demeurer dans les zones actives de la tumeur. Les chercheurs ont démontré que ces bactéries pouvaient imiter parfaitement les nanorobots artificiels du futur, imaginés pour ce genre de missions.
Texte : esanum / pg
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